C’est un véritable arsenal qui a été découvert chez la star du cinéma. Le parquet de Montargis (Loiret) a annoncé mardi 27 février la saisie de soixante-douze armes à feu et plus de trois mille munitions lors d’une perquisition au domicile d’Alain Delon. L’acteur de 88 ans, gravement malade, ne « bénéficiait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu », a précisé le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux.
La perquisition dans la propriété de la star, qui vit désormais sous protection judiciaire pour son suivi médical à Douchy-Montcorbon (Loiret), a été menée jeudi dernier à la suite d’un signalement du juge des tutelles, a précisé le procureur, confirmant une information du Parisien.
Les enquêteurs y ont découvert au total soixante-douze armes, de catégorie A (certaines armes à feu et matériels de guerre) et B (armes utilisées pour le tir sportif et celles utilisées en cas de risque professionnel), et plus de trois mille munitions.
Ils ont également constaté l’existence d’un stand de tir dans la propriété de l’acteur, grand amateur et collectionneur d’armes à feu. Il avait vendu sa collection – soixante-seize lots, de la Winchester de la série Au nom de la loi, offerte par Steve McQueen, au revolver du film Soleil rouge – aux enchères en 2014. Une enquête pour dépôt d’armes illicite, acquisition et détention illicite d’armes de catégorie A, B et C a été ouverte, détaille M. Gaux.
Nouvelle salve d’accusations
Depuis la fin de janvier, l’acteur, qui souffre d’un lymphome, est placé sous le régime de la sauvegarde de justice. Les instances ont désigné un mandataire judiciaire chargé de l’assister dans son suivi médical, au cœur d’un virulent conflit entre ses trois enfants, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien.
La question de la présence d’armes dans la propriété de Douchy, où l’acteur aurait dit vouloir terminer sa vie, a fait l’objet d’une nouvelle salve d’accusations entre Anouchka et Anthony. Anouchka « est rassurée maintenant que ces armes aient disparu de la propriété », a déclaré son avocat, Frank Berton, interrogé par l’Agence France-Presse en marge d’un procès à Avignon. « Elle était assez inquiète compte tenu du climat un peu particulier qui y règne », explique-t-il. « Anouchka savait que son père avait une arme, qu’il aime bien les armes, c’est connu. Par contre, elle ne pouvait pas imaginer qu’il y ait tant d’armes », a ajouté M. Berton.
