dimanche, mai 5

L’élève de 15 ans, arrêté vendredi après avoir menacé d’un couteau la principale d’un collège de la banlieue de Dijon, a été mis en examen et incarcéré sous le régime de la détention provisoire, dimanche 17 mars, selon le parquet de la ville de Côte-d’Or.

Le mineur de l’établissement du collège Edouard-Herriot situé à Chenôve, « décrit comme difficile » mais qui ne présente d’antécédent judiciaire que « pour des faits de dégradations volontaires », avait été déferré, plus tôt dans la journée devant un juge dans le cadre d’une information judiciaire pour « tentative d’homicide volontaire sur un enseignant, personne chargée de mission de service public ; violences volontaires avec arme, dans établissement scolaire et sur personnes chargées d’une mission de service public ; menaces de crimes ou délit contre les personnes sur enseignant ou membre des personnels travaillant dans les établissements d’enseignement scolaire ; intrusion dans un établissement scolaire avec arme », avait dit le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, à l’Agence France-Presse.

Lors de sa garde à vue, entamée vendredi, le mineur « n’a jamais contesté les faits » mais il a « toutefois donné deux explications très différentes » de ses actes, a-t-il précisé en conférence de presse.

Il a d’abord dit qu’il avait voulu « planter » sa professeur d’anglais, cours dont il avait été exclu, avant de se raviser car, a-t-il dit, c’était « trop grave ». Il a alors dit avoir décidé de la prendre en otage, mentionnant les attentats de novembre 2015 « pour donner du crédit à son projet ». Mais, plus tard en garde à vue, le mis en cause affirmait avoir été « recruté par des connaissances pour tuer [sa professeur d’anglais] et trois autres membres [du collège] ». Il a alors affirmé devoir être rémunéré pour ces faits.

Cependant, ces déclarations ne sont « corroborées par aucun élément et pourraient être en lien avec une volonté de se donner de l’importante, ce qui a été confirmé par un expert psychiatre », a ajouté le procureur. De plus, « le parquet antiterroriste accorde un crédit très relatif à cette dernière version », a souligné M. Caracotch.

Un expertise psychiatrique, même si elle a estimé que le mis en cause était responsable de la commission de ses actes, a révélé « un certain nombre de failles ou de difficultés » mentales, selon le procureur. M. Caracotch a félicité le « sang froid » de la principale qui a réussi à échapper à l’élève, permettant le déclenchement de l’alarme intrusion dans le collège, ainsi qu’à celui de l’agent de maintenance.

Le Monde avec AFP

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