dimanche, avril 28

Après deux années de progression, le taux moyen des crédits immobiliers est revenu à son niveau d’il y a… quinze ans. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, il se situe à 4,20 % pour le quatrième trimestre 2023. Dans le détail, sur les prêts à vingt-cinq ans accordés en décembre, les taux dépassaient 4,30 % pour trois quarts des emprunteurs (4,40 % pour la moitié des emprunteurs sur les prêts à vingt ans et vingt-cinq ans), voire 4,68 % et plus pour les emprunteurs les moins bien dotés en apport personnel.

Ainsi, environ 12 % des emprunteurs sur vingt-cinq ans ont dû souscrire un crédit au taux de 5 %. « Pour les trois quarts des emprunteurs (même si l’apport personnel est élevé), la barrière des 4,20 % est franchie, y compris sur des durées de quinze ans », notent les auteurs de l’Observatoire.

Quels que soient leurs revenus, les Français ont été concernés par l’augmentation des taux en 2023 et « tous les ménages sont maintenant contraints à l’adaptation de leurs projets (nombre de pièces, qualité des biens, localisation…) », constate l’Observatoire. Depuis 2021, la surface achetable a reculé de 5,2 mètres carrés, et de 3,7 mètres carrés durant la seule année 2023. Néanmoins, en 2023, avec une moyenne de 67,3 mètres carrés au niveau de la France entière, elle est encore plus grande de 10,1 mètres carrés qu’en 2011.

En graphiques : Article réservé à nos abonnés Crédits immobiliers : 2023, la douche froide

Dans ces conditions, faut-il différer son projet ? « Non », tranche Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi, un courtier en crédit : « Les conditions de taux sont désormais assez bonnes, la hausse de salaire combinée aux reculs des prix dans l’immobilier déjà observés fait que le moment est assez propice à l’achat. »

3 % fin 2024 ?

Au niveau des taux, une éclaircie semble effectivement pointer son nez. Depuis le début de l’année, les courtiers notent une baisse des barèmes pratiqués. « Les taux se stabilisent, et certains établissements ont annoncé des diminutions jusqu’à 40 points de base. Le taux de la dette souveraine d’Etat s’est stabilisé au-dessous de 3 %, le coût de refinancement des banques est plus favorable », indique Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication du courtier Empruntis.

« Si le calendrier de l’assouplissement monétaire à venir prête encore à débat, il n’en reste pas moins que le chemin sur lequel nous avançons est bien celui de la baisse des taux », estime Mme Arnould. « Nous anticipons qu’elle se poursuivra de façon très progressive au fil de l’année, et il est ainsi probable que les taux de crédit repassent sous les 3,50 % dans le courant de l’année, pour atteindre autour de 3 % à horizon fin 2024, début 2025 », pronostique-t-elle.

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