jeudi, mai 9
Une voiture électrique SU7, de Xiaomi, au salon automobile de Pékin, jeudi 25 avril.

Tous les portables se lèvent en même temps. L’arrivée de Lei Jun, fondateur du fabricant de téléphone Xiaomi, sur le stand de Mi, sa nouvelle marque de voiture, provoque un mouvement de foule, et chacun veut sa vidéo du patron star. Ce jeudi 25 avril, le Salon automobile de Pékin, qui fermera ses portes le 4 mai, n’est ouvert qu’à la presse et aux professionnels, mais, dans les allées, c’est déjà la bousculade. Protégé par une lourde sécurité, le PDG de 54 ans, en polo jaune, se fraie un chemin et va saluer son invité : Luca de Meo, le directeur général de Renault.

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Entouré de plusieurs membres de son comité exécutif, il observe la SU7, sensation du salon, sous toutes ses coutures. Cette berline électrique qui se décline en sept couleurs « a des airs de Porsche Macan », constate Adrian van Hooydonk, patron du design de BMW Group, venu lui aussi voir la nouvelle marque. Mais son prix n’a rien à voir : il varie entre 27 000 et 38 000 euros, selon la puissance et l’autonomie. Lei Jun dit avoir pris 75 723 commandes depuis sa conférence de lancement, le 28 mars. Il compte livrer 10 000 voitures dès juin. La division automobile de Xiaomi n’a que deux ans et demi d’existence.

Dans un hall voisin – le salon en compte huit –, Huawei, l’autre grand nom des téléphones, présente les modèles de sa division HIMA, pour Harmony Intelligent Mobility Alliance, et de ses deux marques : Aito, conçue avec le constructeur Seres, et Exeed, la gamme premium, élaborée avec Chery. Tous les modèles sont électriques, parfois hybrides, comme la quasi-totalité des véhicules exposés au salon.

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Aito, Exceed et Mi sont trois des 150 marques – l’Association chinoise des constructeurs automobiles, elle-même, ne connaît pas le nombre exact – qui se disputent le marché de 22 millions de véhicules en Chine. Selon les organisateurs, 117 premières mondiales sont présentées à Pékin. On y retrouve aussi la voiture volante de XPeng, start-up de l’automobile dans laquelle Volkswagen a investi, en 2023, pour rattraper son retard face aux véhicules électriques des concurrents chinois.

Dans le stand mitoyen de celui de XPeng et de ses modèles futuristes, la marque de Wolfsburg est venue en force : 44 modèles sont exposés, dont six premières mondiales et un concept car. Sur ce dernier, un avatar aux contours projetés sur la vitre de la portière vous accueille quand vous approchez. Dans un cube noir, une voiture encore mystérieuse laisse apparaître le style de la nouvelle marque que Volkswagen lance exclusivement pour le marché chinois, ID.Unyx. En face, le groupe a installé sa marque Jetta, qui porte le nom d’un best-seller à moteur thermique et qui permet encore aux ménages de s’offrir une voiture de qualité allemande, à essence, pour moins de 8 000 euros.

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