jeudi, mai 2

Le 12 mars dernier à Bordeaux (Gironde), deux personnes sont mortes d’overdoses, probablement à l’issue d’une soirée « chemsex », a indiqué le parquet ce mercredi.
Ces derniers jours, dans la même ville, deux autres personnes ont été hospitalisées après la prise de stupéfiants dans le cadre de soirées sexe sous l’emprise de drogue.

Deux morts et deux personnes hospitalisées dans la même ville en l’espace de quatre jours. Dans un communiqué envoyé ce mercredi 20 mars, le parquet de Bordeaux fait part de trois faits divers quasiment similaires survenus en un laps de temps très réduit dans la capitale girondine, entre les 12 et 16 mars dernier. Tous impliquent des hommes adeptes de « chemsex », un terme désignant une pratique sexuelle impliquant la prise de drogue(s). 

Les faits les plus graves concernent la mort de deux hommes nés en 1977 et 1980, qui entretenaient une relation depuis plus de 3 ans, retrouvés morts le 12 mars dans leur appartement. Les premiers éléments recueillis concluent à des morts par overdose, « compte tenu de la présence de stupéfiants dans le logement », précise le parquet. Les premières investigations indiquent que les deux victimes consommaient des produits de type GHB et 3MMC. « Les autopsies concluaient à une cause médicale indéterminée mais excluait toute intervention d’un tiers », indique le parquet. Une enquête du chef d’homicide involontaire a été ouverte.

Une personne placée en détention provisoire

Le parquet fait également mention dans son communiqué de deux autres affaires vraisemblablement liées au « chemsex ». Le 15 mars, un homme a été découvert inconscient dans son appartement bordelais, où divers produits stupéfiants étaient retrouvés. « Adepte de ‘chemsex’, il a reconnu organiser à cette fin des soirées et vendre des stupéfiants depuis 2021 », écrit le parquet. Il a été placé en garde à vue à sa sortie de l’hôpital, et le parquet a requis son placement en détention provisoire pour « importation, acquisition, transport, offre ou cession de manière illicite de substances ou plantes classées comme stupéfiants ».

Enfin, le 16 mars, un homme a fait un malaise à son domicile alors qu’il était en compagnie de deux hommes. Ces deux derniers, qui ont appelé les secours, ont reconnu qu’ils avaient consommé de la 3MMC avec la victime. « Sur place, la présence de produits stupéfiants type 3MMC, kétamine et poppers confirmait la thèse d’une consommation de produits toxiques », écrit le parquet. Une enquête des chefs de trafic de stupéfiant et blessures involontaires a été ouverte.

Toutefois, « aucun lien n’a pu être fait à ce stade entre ces trois procédures qui sont toutes confiées au même service d’enquête, la DCT-33 », conclut le parquet de Bordeaux.


La rédaction de TF1info

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