lundi, mai 6

L’assaillant ayant agressé au couteau deux hommes mercredi à Bordeaux, faisant un mort et un blessé avant d’être tué par la police, a été formellement identifié comme un Afghan âgé de 25 ans, a annoncé vendredi 12 avril le parquet. Son identité présumée, celle d’un Afghan enregistré en Europe comme demandeur d’asile, a été confirmée « via le fichier EURODAC », base de données européenne contenant les empreintes digitales des demandeurs d’asile.

Ahmad Saboor Hamraz, né le 5 novembre 1998 à Ghazni, en Afghanistan, avait obtenu le statut de réfugié auprès de l’Ofpra en septembre 2021, après une première demande d’asile effectuée en Grèce en février 2019.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Meurtre au couteau à Bordeaux : l’agresseur a reproché aux victimes de consommer de l’alcool le soir de l’Aïd

Mercredi soir, il avait poignardé les deux victimes, d’origine algérienne, après leur avoir reproché de boire de l’alcool « alors que c’était l’Aïd », fête qui marque la fin du ramadan pour les musulmans pratiquants, selon des éléments de l’enquête communiqués jeudi par la procureure de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie.

Les analyses toxicologiques ont montré que l’assaillant « n’était pas sous l’influence de cannabis, ni sous alcool lors de la commission des faits criminels », a précisé le parquet. Une perquisition à son domicile, un appartement de 22 mètres carrés « bien rangé et meublé sommairement », a permis de découvrir une médaille de boxe, deux corans, un tapis de prière et un téléphone dont le contenu va être exploité par les enquêteurs.

Future évaluation complète de la situation

« Nous restons en lien avec le Parquet national antiterroriste dans l’optique d’une évaluation complète de la situation », a conclu la magistrate. Jeudi lors d’une conférence de presse, elle avait affirmé ne disposer d’« aucun élément » suggérant « une attaque à caractère terroriste ». Les deux victimes sont âgées de 26 ans pour le blessé et 37 ans pour la personne qui est morte.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour « meurtre » et « tentative de meurtre », l’autre confiée à l’IGPN et portant sur le tir du policier, pour lequel l’état de légitime défense est « envisagé » par le parquet au vu des premiers éléments.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version