samedi, avril 27

Le porte-avions Charles de Gaulle a repris la mer après huit mois de maintenance à Toulon.
Les plus jeunes pilotes multiplient les manœuvres, les décollages et les appontages.
Le 20H de TF1 a pu embarquer avec eux.

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Le 20h

Ils attendaient ce moment crucial depuis des années. Les jeunes pilotes français de Rafale découvrent le Charles-de-Gaulle. Ils sont enfin autorisés à y atterrir et décoller. Et cela n’a rien d’évident : « Se poser sur une piste qui fait deux kilomètres de long, c’est une chose. Se poser sur un timbre-poste, c’est autre chose. » Alexandre se prépare au départ, dans quelques minutes. Les gestes qu’il effectue sont cent fois répétés à terre, depuis le début de sa formation, il y a six ans.

Mais dans le labyrinthe, il faut tout réapprendre, au milieu de 1500 marins qui sont aux petits soins avec les nouveaux pilotes : « On fait attention à eux, à leur sécurité. On vérifie encore plus leurs tenues pour qu’ils puissent voler dans les meilleures conditions possibles. » Par sécurité, un hélicoptère décolle, prêt à secourir l’un des huit élèves pilotes en cas de crash. L’exercice de catapultage, ils l’ont déjà fait aux États-Unis, sur un bateau-école. Mais sur le Charles-de-Gaulle, c’est une première.

L’appontage, étape la plus délicate

Le drapeau du chien jaune s’abaisse, en deux secondes, Alexandre passe de zéro à 250 kilomètres par heure. L’avion s’élève pour une heure et demie de vol. Puis vient l’étape la plus délicate, l’appontage, un atterrissage ultra-précis, pour attraper un câble sur le pont. L’avion freine brutalement. En cas d’échec, il faut redécoller aussitôt. 

« Un pilote qui revient d’une mission longue, par conditions de mer délicates, avec un bateau qui bouge, de nuit…  Il doit toujours garder suffisamment d’énergie pour pouvoir revenir à bord. Ça nécessite des nerfs et ça nécessite de l’application », détaille le capitaine de corvette Justin.

L’apprentissage est progressif. Pour l’instant, il leur faut des conditions optimales. Ciel clair, mer calme. Le service météo guide le navire minute par minute. Quand la nuit tombe, l’activité ne s’arrête par pour autant sur le pont. Une nouvelle salve de départs est lancée. « La nuit, on a du mal à percevoir les distances, mais inon, pour eux, ça va être exactement la même chose », nous explique le capitaine de corvette Stéphane. Retrouvez la suite du reportage dans la vidéo en tête de cet article.


La rédaction de TF1info | Reportage Esther Lefebvre, Julien Clouzeau

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