jeudi, mai 9

Une centaine de personnes ont été interpellées samedi matin dans une université de Boston.
Leur campement « illégal » a été évacué par la police en tenue anti-émeute.
Le mouvement pro-palestinien se généralise sur les campus américains.

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Israël et le Hamas en guerre

Boston rattrapée à son tour par les manifestations pro-palestiniennes. Quelque 100 personnes ont été interpellées, samedi 27 avril, sur le campus de l’université Northeastern, selon un communiqué de l’établissement et des images sur les réseaux sociaux. La grande cité du nord-est rejoint ainsi le mouvement qui a débuté la semaine dernière dans l’établissement new-yorkaise Columbia, lequel a fait tache d’huile dans tout le pays.

« Les étudiants qui ont présenté leurs cartes de Northeastern U. ont été libérés (…) Ceux qui ont refusé de prouver leur affiliation ont été arrêtés« , a précisé la Northeastern University sur X (ex-Twitter) en ajoutant que des « insultes antisémites violentes » telles que « tuer des Juifs » avaient été proférées sur le campus la nuit dernière. Et la direction de l’université de fustiger l’évolution du mouvement : « Ce qui a commencé il y a deux jours comme une manifestation étudiante a été infiltré par des organisateurs professionnels sans lien avec Northeastern « .

Des agents « chimiques irritants » utilisés

La présidence de Columbia, épicentre du mouvement de colère d’étudiants pro-palestiniens, a pour sa part indiqué qu’elle avait renoncé à faire évacuer par la police de New York (NYPD) le campement installé sur son campus. D’autres universités n’ont pas eu la même clémence : sur le campus de l’université Emory d’Atlanta, dans le sud-est des États-Unis, des manifestants ont été délogés manu militari par la police, certains projetés au sol pour être arrêtés. La police a reconnu dans un communiqué avoir utilisé des agents « chimiques irritants » sur les manifestants, face à la « violence » de certains.

À des milliers de kilomètres de là, des officiers à cheval ont appréhendé des étudiants à l’université du Texas, à Austin. L’université USC à Los Angeles, où 93 personnes ont été interpellées mercredi, a annoncé jeudi l’annulation de sa principale cérémonie de diplôme cette année, officiellement en raison de « nouvelles mesures de sécurité« .

La répression n’a pas empêché certaines des universités les plus prestigieuses au monde d’être concernées par ce mouvement d’étudiants américains, telles Harvard, Yale ou encore Princeton. Avec, à chaque fois, des scènes similaires : des élèves installent des tentes sur leurs campus pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

Sans surprise, la crise au Moyen-Orient divise également la classe politique. En particulier les deux rivaux en lice pour l’élection présidentielle. La Maison Blanche assure que Joe Biden, qui espère être réélu en novembre, « soutient la liberté d’expression, le débat et la non-discrimination » dans les universités. Sans surprise, Donald Trump ne partage pas cet avis : l’ex-président républicain a dénoncé lui-même les manifestations, les qualifiant sur sa plateforme Truth Social de « honte » pour les États-Unis.


T.G.

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