dimanche, mai 5

FRANCE CULTURE – À LA DEMANDE – PODCAST

Pour se présenter – et même si elle est et fut bien d’autres choses encore –, Laure Adler dit : « Journaliste, autrice, féministe. » « Rockeuse du PAF », elle n’aurait pas été contre non plus, confie-t-elle, avec son bel humour, à Caroline Broué pour cette « A voix nue » particulière, puisque Laure Adler a passé cinquante ans à Radio France.

On y entend son désir de vivre. Son exigence intellectuelle. Ses coups de cœur. Ses larmes, mais si peu, tant elle est douée pour les cacher derrière ses légendaires lunettes.

Mais d’abord son enfance en Afrique ; son père y est ingénieur agronome. Au cours de cet épisode introductif, Laure Adler dit qu’« apprendre est la plus belle chose du monde, et on ne peut pas apprendre s’il n’y a pas des gens pour vous apprendre », façon pour elle de rendre hommage à tous ses professeurs – de philosophie et d’histoire. Et d’histoire des femmes.

Pouvoir

Ainsi de l’historienne Michelle Perrot, qu’elle évoque avec un amour fou à l’épisode suivant. Elle y parle aussi de ses débuts à France Culture, à la télévision (elle a travaillé notamment avec Michel Polac), où elle est aujourd’hui encore chroniqueuse dans « C ce soir », l’émission de Karim Rissouli sur France 5.

Lire l’entretien : Article réservé à nos abonnés Laure Adler : « J’adore l’idée d’être la plus vieille influenceuse de France ! »

Laure Adler souligne « la nécessité vitale du service public pour continuer à tisser le lien à l’autre ». Elle parle collectif et de collectif. Confie qu’elle travaille beaucoup mais n’a pas de méthode de travail et certainement pas de conducteur – Elodie Royer et Lilian Alleaume (attachée de production et réalisateur de « L’Heure bleue » sur France Inter) doivent s’en souvenir.

A l’épisode 3 est évoqué le pouvoir qu’elle a pu exercer, que ce soit à la tête de France Culture ou en tant que conseillère à la culture de François Mitterrand, et, au suivant, de sa passion pour le spectacle vivant qu’elle a largement partagée avec ses auditeurs.

Féminisme et engagement

Au dernier épisode, il est question de féminisme et de son engagement. De l’importance de #metoo. Alors que l’actrice Judith Godrèche l’a récemment prise à partie (« Il y a quand même tout un système dont vous faisiez partie à cette époque-là et à cet endroit-là qui ne m’a pas aidée du tout »), Laure Adler avait tout de suite présenté ses excuses à l’actrice. Elle les réitère ici, et ajoute : « Nous avons été complices d’une hypersexualisation de la jeune fille qui sévissait partout : dans les publicités, dans les rues des grandes villes, dans les romans qu’on achetait, dans les représentations cinématographiques, et tout le monde consentait à ça et peut-être que la mère en moi aurait dû être alertée. »

A voix nue Une émission de Caroline Broué, réalisée par Manoushak Fashahi. A retrouver sur France Culture et toutes les plates-formes d’écoute habituelles (Fr., 5 x 30 min).

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version