jeudi, mai 2

Au Tchad, c’est donc sans surprise que Mahamat Idriss Déby s’est déclaré samedi candidat à la présidentielle du 6 mai prochain. Cette entrée en campagne n’en demeure pas moins un revirement par rapport à sa position initiale.

Avec notre envoyé spécial à Ndjamena, François Mazet

À sa prise de pouvoir, en avril 2021, le fils d’Idriss Déby Itno avait promis de le rendre aux civils à l’issue des élections. En se déclarant samedi, Mahamat Idriss Déby a assuré qu’il ne « pensait pas être candidat » mais qu’il avait été « convaincu » par la mobilisation en sa faveur.

Un changement de pied que défendent ses soutiens, et qui ne surprend pas ses adversaires. La promesse de partir était un « leurre » estiment les opposants à la transition, comme l’ancien ministre Neatobei Bidi Valentin, membre du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) : « Je dénonce fermement la fausse promesse, la parole qui n’est pas respectée. On dit que lorsqu’un militaire, un officier, promet quelque chose, c’est solennel, cela doit être respecté. Mais personnellement, je ne m’étais pas leurré sur ses intentions. Mahamat Kaka [Déby, NDLR] est venu au pouvoir non pour partir, mais pour rester. » Neatobei Bidi Valentin ajoute que l’Union africaine a été « grugée ».

Le Tchad avait échappé aux sanctions, mais le Conseil paix et sécurité de l’UA a constamment demandé aux dirigeants de la transition de ne pas prendre part à l’élection.

Une coalition de 211 partis

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