La secrétaire générale de la CGT estime qu' »il y a déjà énormément » de contrôles des chômeurs, alors que Gabriel Attal annonce vouloir les tripler.
Elle considère qu’il faut plutôt « mettre le paquet sur l’accompagnement ».
Invitée de l’Evénement du dimanche sur LCI, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a répondu aux projets de réforme du chômage présentés par Gabriel Attal. Il a dit vouloir tripler le nombre de contrôles des chômeurs, ce que Sophie Binet dénonce : « c’est encore une stigmatisation des chômeurs, comme s’ils l’étaient par plaisir et se tournaient les pouces. »
Considérant que « des contrôles, il y en a déjà énormément », elle rappelle que « les deux tiers des personnes inscrites à Pôle Emploi ne sont pas indemnisées ». Selon elle, les quatre réformes de l’assurance chômage entrées en vigueur depuis 2017 ne font qu’« occulter le fait que la France est un pays où l’on vit mieux de la rente que du travail ». « Le montant des allocations a été réduit de quasiment 20% » au fil de ces réformes, martèle-t-elle. Au lieu de pénaliser les chômeurs, elle préconise de « mettre le paquet sur l’accompagnement ».
Pas de calendrier pour les prochains mois
La secrétaire générale de la CGT reproche par ailleurs au gouvernement de Gabriel Attal un manque de transparence sur le calendrier des prochains mois. « La consultation n’a pas du tout commencé », affirme-t-elle en ajoutant que les ministres eux-mêmes ne semblent pas en mesure de « dire quels sont les textes sociaux qui arriveront à l’Assemblée nationale d’ici juillet ».
Interrogée également sur le sujet de l’emploi des seniors, Sophie Binet a listé les propositions émises par la CGT dans les négociations en cours : réduction du temps de travail avec salaire plein, départs anticipés pour pénibilité, meilleur financement des formations professionnelles, et fin des « licenciements massifs de seniors ». Les négociations doivent aboutir sur un accord d’ici la fin du mois.
