jeudi, mai 2

Si les numéros surtaxés sont légaux, les entreprises qui y ont recours enfreignent régulièrement les règles.
C’est ce que révèle une enquête de la répression des fraudes.
Comment ne pas se faire abuser ?

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Le 13H

Votre nouveau lave-linge est en panne. Premier réflexe : consulter le site internet du vendeur… et voici le numéro affiché : 3979. Il s’agit d’un numéro surtaxé. Il peut prendre la forme, comme ici, d’un numéro court à quatre chiffres commençant par 10 ou 3. Mais cela peut également être un numéro spécial à dix chiffres commençant par 081, 082, 089, ou encore un numéro à six chiffres commençant par 118.

Ces numéros sont présents sur de nombreux sites de commerce en ligne… mais pas seulement. Par exemple, certaines pharmacies affichent sur leur devanture, au cas où elles seraient fermées, un numéro promettant de trouver la pharmacie de garde la plus proche. « Là, c’est un peu choquant que ça soit payant, pour des informations aussi vitales qu’une pharmacie… », réagit une passante interrogée dans le reportage en tête de cet article. 

Il y a des petits malins qui utilisent les numéros surtaxés pour gagner de l’argent

Cyril Brosset, journaliste au magazine « Que choisir »

Ces numéros surtaxés sont légaux, sauf s’il s’agit d’un simple service de relation client avec un vendeur ou un établissement de santé. Un problème cependant : les entreprises qui y ont recours enfreignent régulièrement les règles auxquelles elles sont soumises, notamment en termes de démarchage ou de transparence sur les tarifs. C’est ce que révèle une enquête de la DGCCRF publiée lundi 19 février. Sur 14 entreprises du secteur contrôlées dans le cadre de cette enquête, cinq d’entre elles étaient en fraude. L’organisme a recueilli 7000 signalements en 2023 pour ce type d’abus. 

« Il y a des petits malins qui utilisent les numéros surtaxés pour gagner de l’argent, et derrière ce sont des véritables escroqueries. On vous dit que vous avez un colis en attente, mais c’est complètement faux, et ils vous proposent d’appeler un numéro surtaxé », détaille Cyril Brosset, journaliste au sein du magazine « Que choisir ». 

Consulter l’annuaire inversé sur www.surmafacture.fr

La répression des fraudes livre plusieurs recommandations afin de se protéger de ces escroqueries. En cas de doute sur un numéro, elle conseille de consulter l’annuaire inversé sur www.surmafacture.fr afin de connaître le service et le prix. Il est également possible de se protéger en activant l’option de blocage des appels vers des numéros surtaxés auprès de son opérateur téléphonique.

En cas de problème, la DGCCRF conseille systématiquement de déposer un signalement sur le site www.surmacture.fr ou sur la plateforme de lutte contre les spams vocaux accessible par SMS au 33700 ou via le site www.33700.fr.


La rédaction de TF1info | Reportage Matthias Beringer, William Wuillemin, Charles Diwo

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