vendredi, mai 17
Bruno Le Maire lors d’une visite de l’usine Renault de Sandouville, au Havre, le 29 mars 2024.

Bruno Le Maire a convoqué le président-directeur gnéral (PDG) de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, dans les prochains jours pour qu’il « rende des comptes » au sujet d’un accord passé avec les syndicats sur les fins de carrière, que le ministre de l’économie et des finances a qualifié, jeudi 2 mai, de « pas satisfaisant » et « provocant ».

« J’ai en partie avec d’autres, la tutelle de la SNCF, notamment la tutelle financière. Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti », a déclaré M. Le Maire, interrogé sur BFM-TV-RMC.

Le 22 avril, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont signé avec la direction un accord sur les fins de carrière des cheminots, une unanimité rare au sein du groupe ferroviaire public, qui a permis d’éloigner la menace d’une nouvelle grève des contrôleurs lors des ponts du mois de mai.

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L’accord, critiqué par la droite, qui l’accuse de contourner la réforme des retraites, prévoit, entre autres, une amélioration du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée.

Le ministre a convoqué M. Farandou « dans les tout prochains jours » pour qu’il lui « rende des comptes sur cet accord qui donne un sentiment de deux poids deux mesures et qui est très provocant pour beaucoup de nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites ».

« Je tiens à ce qu’il m’explique comment il finance cet accord qu’il a conclu avec les syndicats sans que nous soyons avertis », a déclaré Bruno Le Maire. « Cet accord n’est pas satisfaisant à mes yeux et il y a eu un dysfonctionnement (…) il pose des problèmes financiers », a-t-il asséné. Le ministre a rappelé que l’Etat avait aidé la SNCF à rééquilibrer ses comptes avec 35 milliards d’euros de reprise de dette en 2018 et qu’il était « en droit » de lui demander des comptes.

Le Monde avec AFP

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