jeudi, mai 2

Un barrage contre le Covid-19 se trouve-t-il… dans une tasse de thé ? Dans une récente étude, Malak Esseili, virologue au Centre pour la sécurité alimentaire de l’Université de Géorgie au Collège des sciences agricoles et environnementales, s’est intéressée à la manière dont le thé pouvait impacter le SRAS-CoV-2.

D’après les résultats publiés dans la revue Food and Environmental Virology, certains thés inactivent le SRAS-CoV-2 dans la salive et, dans certains cas, jusqu’à 99,9 %. « L’inactivation du SRAS-CoV-2 dans la bouche et la gorge est importante car cela réduit potentiellement l’introduction du virus dans le système respiratoire inférieur« , se félicite la virologue dans le communiqué de l’étude.

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Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié 24 thés différents disponibles dans le commerce. Résultats ? Il en ont trouvé cinq qui réduisaient considérablement la présence du virus dans la salive : le zinger à la framboise, la menthe eucalyptus, le mélange de menthe, le thé vert et le thé noir.

Tasse de thé ou gargarisme ?

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont préparé une infusion buvable en utilisant un sachet de thé infusé pendant 10 minutes, sans ajout de lait ou de sucre. « Les cinq thés ont réduit le virus d’au moins 96 % en 10 secondes dans la bouche. Le thé noir s’est révélé le plus efficace, réduisant le virus de 99,9 %« , rapporte l’étude. En gargarisme, les chercheurs ont infusé le thé à une concentration quatre fois supérieure à celle de l’infusion. Les cinq variétés de thé ont permis de réduire le virus de 99,9 % en 10 secondes.

Des essais cliniques sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact de ces résultats sur un patient atteint par le Covid-19. Évidemment, le thé ne remplace pas les soins classiques et les traitements. « À ce stade, nous ne suggérons pas le thé comme intervention autonome contre le SRAS-CoV-2, car le virus se réplique également dans le nez et peut avoir déjà atteint les poumons au moment où une personne est testée positive« , assure Malak Esseili. Et de conclure : « Mais le thé peut constituer une intervention supplémentaire que les patients et leurs familles peuvent facilement adopter de manière routinière« .

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