samedi, mai 4
Catherine Colonna, alors ministre des affaires étrangères, se tient devant un conteneur de fret réfrigéré transformé en entrepôt de fortune pour les corps des victimes tuées lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, à la base militaire de Shura près de Ramle, dans le district central d’Israël, le 17 décembre 2023.

Quatre mois jour pour jour après l’attaque terroriste menée le 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël, Emmanuel Macron rendra un hommage national aux victimes françaises, mercredi 7 février. La cérémonie se déroulera aux Invalides, où chacun des « 42 concitoyens décédés » sera représenté par une photographie avec son nom, la plupart des victimes ayant été inhumées en Israël. Elle sera « placée sous le signe universel de la lutte contre l’antisémitisme et à travers lui (…) toutes les formes de haine, de racisme et d’oppression envers des minorités », précise l’Elysée. L’événement, auquel ont été notamment conviés les anciens présidents de la République, concernera aussi les quatre otages français du Hamas libérés et six Français blessés. Le président israélien Isaac Herzog, invité, ne sera pas présent pour des « raisons d’agenda », mais sera représenté par l’ambassade d’Israël à Paris.

Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés Attaque du Hamas : retour sur le 7 octobre, une journée en enfer en Israël

Cet hommage de la nation à des « citoyens français juifs » devait initialement avoir lieu une fois que tous les otages seraient libérés. L’Elysée explique n’avoir pas d’éléments à fournir concernant ces derniers, notamment « en termes de preuve de vie ».

La cérémonie de mercredi, qui sera placée sous très haute sécurité, se retrouve cependant au cœur d’une polémique politique. Après les attaques du 7 octobre, qui ont entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils, La France insoumise (LFI) avait refusé de qualifier le Hamas de groupe « terroriste ». La députée LFI de Paris, Danièle Obono, voyait même dans le Hamas un « mouvement de résistance ».

Les parlementaires LFI seront présents

Aussi, dans un courrier adressé mardi au chef de l’Etat, plusieurs familles du collectif No Silence ont demandé que les élus LFI ne soient pas présents à la cérémonie aux Invalides. « Entre indécence, absence de respect, relativisme et négationnisme, La France insoumise et ses porte-parole se sont illustrés par des propos gravissimes depuis le pogrom du 7 octobre », accusent-elles dans leur lettre. Le collectif de familles reproche au parti de Jean-Luc Mélenchon de « porter une très lourde responsabilité dans l’explosion de la judéophobie » dans le pays.

L’Elysée répondait lundi qu’il s’agira d’une « cérémonie républicaine » à laquelle, selon le protocole en vigueur depuis 1989, les parlementaires sont invités. « A chacun d’apprécier l’opportunité ou pas de sa présence, puisque les familles se sont exprimées et ont exprimé une forte émotion », renvoyait un conseiller du chef de l’Etat. M. Macron, qui avait été critiqué dans la communauté juive pour son refus de participer à la grande marche contre l’antisémitisme le 12 novembre 2023, prononcera « un discours très clair », qui « fera peut-être réfléchir et méditer » les parlementaires LFI, ajoutait le même conseiller.

Il vous reste 45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version