jeudi, mai 9

Le trésor de Lava a été trouvé par hasard dans une crique près d’Ajaccio (Corse-du-Sud) lors d’une plongée en mer, en 1985.
Deux hommes ont été condamnés par la justice ce mercredi pour avoir tenté de revendre un plat en or antique, estimé jusqu’à plusieurs millions d’euros.
Ils ont été reconnus coupables de « recel » de détournement d’épave et « détention sans document justificatif régulier de biens culturels maritimes » importés en contrebande.

La pièce maîtresse du trésor de Lava ne sera pas restitué à Félix Biancamaria. Le découvreur de l’incroyable magot a été condamné ce mercredi par le tribunal correctionnel de Marseille pour « recel » de détournement d’épave et « détention sans document justificatif régulier de biens culturels maritimes » importés en contrebande, tout comme Jean-Michel Richaud, un ami d’enfance qui l’accompagnait le jour de la plongée miraculeuse, en 1986. Le premier écope d’une peine d’un an de prison avec sursis, le second de huit mois de prison avec sursis. 

Le principal découvreur va faire appel

Tous deux devront aussi s’acquitter d’une amende fiscale solidaire de 200.000 euros pour l’infraction douanière de leur tentative de vente d’un plat en or, estimé jusqu’à plusieurs millions d’euros. Ce récipient antique avait été découvert par les deux hommes en 1985, lors d’une pêche aux oursins, dans une crique proche d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Il avait alors trouvé, en plus du plat en or, des centaines de pièces en or datant de l’époque romaine. 

En 1995, l’affaire avait fait grand bruit. La justice avait alors considéré Félix Biancamaria coupable de « détournement d’épave maritime ». Avec son frère, lui aussi présent lors de la découverte, il avait à l’époque été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à une amende. Quinze ans plus tard, en 2010, l’homme, aujourd’hui âgé de 67 ans, avait été arrêté par la police à la gare TGV de Roissy (Val-d’Oise), en possession du fameux plat en or. Il revenait alors de Bruxelles (Belgique), où un acheteur potentiel s’était finalement désisté. La pièce est saisie, sa détention étant jugée illégale. En janvier dernier, il comparaissait donc de nouveau devant la justice pour ces faits, avec Jean-Michel Richaud, accusé de lui avoir transmis ce plat.

« L’État continue à s’approprier des biens expropriés de manière illégale« , a dénoncé après le délibéré Mᵉ Amale Kenbib, une des avocates de Félix Biancamaria. L’épilogue de l’affaire n’est d’ailleurs pas pour cette fois, car le Corse compte faire appel de cette décision, bien décidé à se faire restituer sa trouvaille. Le trésor de Lava n’a pas encore fini de faire parler de lui.


T.A.

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