jeudi, mai 2

La psychogénéalogie repose sur l’idée que les traumatismes de nos parents et de nos ancêtres œuvrent dans l’inconscient des descendants.
Aussi appelée analyse transgénérationnelle, cette thérapie va s’intéresser aux secrets de famille et à la généalogie.
Plusieurs faux praticiens proposent cette méthode et peuvent s’avérer dangereux.

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Bien dans son corps, bien dans sa tête

Entre l’émergence des sites de création d’arbres généalogiques, ceux qui aident à la recherche des origines par test ADN, la création d’associations familiales… Ces dernières années ont vu développer un intérêt sans précédent pour notre patrimoine génétique. Au cœur de cette tendance, une nouvelle thérapie gagne en popularité : la psychogénéalogie. Elle invite à mettre un terme aux difficultés rencontrées en analysant les secrets de famille et traumatismes de nos ancêtres. On doit son nom, plutôt explicite, à Anne Ancelin Schützenberger, une psychologue française née à Moscou. La spécialiste a développé sa pratique au cours des années 70 après avoir compris que ses patients vivaient les mêmes drames que ceux de leurs ancêtres. Son ouvrage « Aïe ! Mes aïeux. Lien transgénérationnel, secret de famille, syndrome d’anniversaire et transmission des traumatismes » sorti en 1986, est devenu un best-seller et a conquis autant les thérapeutes que les patients en quête de réponses à leurs maux.

Comment fonctionne la psychogénéalogie et à qui s’adresse cette thérapie ?

La psychogénéalogie a pour but d’identifier les héritages du passé qui ont un impact négatif sur notre présent afin de casser le mécanisme de la répétition inconsciente. Au-delà des cellules qui peuvent influencer notre morphologie, la couleur de notre peau, nos cheveux ou encore de nos yeux, la psychogénéalogie considère que les événements traumatisants vécus par nos ancêtres résonnent avec nos propres problèmes. Une transmission d’inconscient à inconscient. Le but de cette thérapie viserait alors à comprendre le passé de ses aïeux pour régler ses soucis actuels, qu’ils soient d’ordres physiques ou psychologiques. 

La psychogénéalogie s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes dès lors qu’un trouble survient. Certains patients dépressifs ou malades s’intéressent à cette pratique après avoir suivi une thérapie plus conventionnelle, en vain, tandis que d’autres y voient un grand intérêt lorsqu’ils comprennent que des schémas répétitifs subsistent de génération en génération. Il peut s’agir d’hommes d’une même lignée tous atteints d’un cancer à l’âge de 30 ans, des mères de famille abandonnées après la naissance de leurs enfants… Une femme qui ne parvient pas à tomber enceinte peut également chercher des réponses auprès d’un analyste transgénérationnel.

Qui pratique la psychogénéalogie et comment se déroule une séance ?

La plupart des spécialistes français utilisent la méthode développée par Anne Ancelin Schützenberger, à savoir la recherche d’informations auprès des secrets, non-dits, traumatismes de la famille du patient. Le principe repose en effet sur ce qui est caché et qui pèse dans l’inconscient des nouvelles générations. En plus des méthodes d’investigation habituelles de la généalogie, certains thérapeutes proposent des séances en famille, l’occasion de fouiller dans les souvenirs les plus profonds et de libérer la parole.

Un psychogénéalogiste ou analyste transgénérationnel a reçu une formation spécifique pour effectuer ce métier. Face à la popularité de cette méthode, plusieurs faux praticiens s’en sont emparés, sans pour autant bénéficier des qualifications requises. Il est recommandé de rechercher des praticiens diplômés par le biais du Registre national de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse. 


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

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