samedi, mai 4

Sans danger pour les humains, la mouche orientale des fruits peut gâcher les récoltes.
Originaire d’Asie, elle se répand via l’importation de marchandises.
L’Anses recommande de renforcer les contrôles.

L’Anses tire la sonnette d’alarme à propos d’une mouche qui pourrait s’établir en France. Pas de crainte à avoir pour la santé : elle ne pique pas. En revanche, elle peut détruire des récoltes. La mouche orientale des fruits ou Bactrocera dorsalis s’est répandue dans plusieurs régions du monde en se glissant dans des marchandises importées, ce que l’Anses redoute pour la France.

« À ce jour, aucun foyer de B. dorsalis n’a été déclaré en France hexagonale. Néanmoins, le nombre de mouches capturées (…) a augmenté ces dernières années », souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire dans un communiqué publié jeudi. L’insecte est originaire d’Asie du Sud-Est et s’est largement propagé en Afrique subsaharienne. Il « fait partie des 20 organismes nuisibles de quarantaine classés comme prioritaires pour l’Union européenne », et un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU) a été mis en place pour l’empêcher de s’installer en France.

Mieux contrôler les fruits importés

Dévastatrice pour les récoltes, cette mouche « pond ses œufs sous la peau du fruit, (…) provoquant ainsi une détérioration de la chair du fruit qui peut aller jusqu’à sa destruction totale ». Elle élit domicile dans divers fruits exotiques ou estivaux tels que les mangues, les agrumes, les pêches, les prunes, les abricots, les avocats ou encore les tomates. En France, c’est au niveau de « la ceinture méditerranéenne de basse altitude » que le climat est le plus favorable à son établissement.

Pour empêcher que la Bactrocera dorsalis s’installe en Hexagone, l’Anses recommande donc « de renforcer la surveillance, y compris le piégeage dans les cultures à côté des postes de contrôles frontaliers situés dans la zone méditerranéenne ». De nouveaux fruits qui ne sont pas encore surveillés pourraient être ajoutés à la liste.

En plus des importations, l’Anses pointe également du doigt le transport de fruits en plus petites quantités par des voyageurs. L’agence incite à les « sensibiliser », et se dit favorable à « l’interdiction stricte de l’importation par les passagers de végétaux » particulièrement à risque.

Si vous pensez avoir trouvé des mouches orientales dans des fruits, l’Anses indique de contacter le SRAL (Service régional de l’alimentation) ou la FREDON (Fédérations régionales de lutte et de défense contre les organismes nuisibles) de votre région.


Julie BRINGER

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