samedi, mai 18
Marie Toussaint, candidate du parti écologiste EELV aux élections européennes, à Bordeaux, le 4 mai 2024.

La tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) aux élections européennes, Marie Toussaint, a fustigé tour à tour la stratégie « floue » des socialistes et la politique « de la brutalité » des « insoumis », lors d’un meeting de campagne électorale, samedi 4 mai, à Bordeaux.

En présence de la secrétaire nationale du parti écologiste, Marine Tondelier, de l’ancien candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot et de Pierre Hurmic, maire de la ville où elle a grandi, la candidate a d’abord dénoncé « l’explosion de la précarité » en France et le retour « aux critères du pacte de stabilité » en Europe, s’en prenant aux « socialistes européens qui sont pour le retour de l’austérité ».

« Le vote socialiste, c’est un vote qui parle d’écologie, qui emprunte les mots de l’écologie mais qui dans le fond, au moment de choisir, continue de défendre le modèle qui nous amène dans le mur (…). C’est du Canada Dry », a-t-elle jugé, devant environ 200 sympathisants et militants.

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Une « troisième voie »

A près d’un mois de l’élection, Marie Toussaint est créditée de 6 % à 8 % des intentions de vote, loin du score de 13,4 % de Yannick Jadot aux élections européennes de 2019, et plusieurs points derrière la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann, favori des sondages à gauche.

« Raphaël Glucksmann, au fond, c’est le produit sympa qu’on met en vitrine pour cacher les restes de la boutique », a-t-elle lancé, estimant que « le seul vote pour le climat, pour la justice, c’est le vote vert ».

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Dénonçant « l’esprit de la division » dans le camp de la gauche et des écologistes, Mme Toussaint a condamné « la politique de la terre brûlée » de Jean-Luc Mélenchon, en lui reprochant notamment d’avoir « éclipsé » l’Europe, alors que c’est « la bonne échelle pour mener la bataille du climat ».

« Vous soufflez sur les braises de la polarisation et choisissez d’ajouter la tension à la tension, la brutalité à la brutalité », a-t-elle adressé au leader « insoumis », jugeant que sa stratégie était « de diviser la gauche en deux blocs » et d’« empêcher toute union qui risquerait de se faire sans » lui.

Entre le « flou érigé en stratégie » et « la brutalité érigée en politique », Mme Toussaint a mis en avant une « troisième voie » et sa volonté de créer « un Etat providence européen comme projet face aux égoïsmes nationaux », opposant « pacte vert » et « pacte brun ».

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Le Monde avec AFP

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