lundi, mai 6

Billy Guyton, un joueur de rugby mort en mai 2023 à l’âge de 33 ans, est le premier joueur de rugby professionnel connu en Nouvelle-Zélande à avoir été diagnostiqué comme souffrant de l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie dégénérative du cerveau, ont découvert des spécialistes médicaux.

L’ETC a été associée à des coups répétés à la tête dans un certain nombre de sports de contact et est connu pour provoquer des bouffées de violence, de la démence et de la dépression.

L’ancien demi de mêlée des Auckland Blues a été reconnu comme souffrant d’une ETC après que sa famille a fait don de son cerveau à la Neurological Foundation Human Brain Bank de l’université d’Auckland. Maurice Curtis, codirecteur de la structure, a déclaré, vendredi 15 mars, dans un communiqué que le stade 2 de l’ETC avait été constaté chez Billy Guyton par un pathologiste établi en Nouvelle-Zélande et secondé par un spécialiste en Australie.

« Des heures dans un petit placard »

Le père de Guyton, John, a déclaré à Radio New Zealand que ces symptômes s’appliquaient à son fils, qui a pris sa retraite prématurément en 2018 après avoir été victime de commotions cérébrales.

« Le pauvre homme passait des heures dans un petit placard sombre parce qu’il ne supportait pas d’être à la lumière, a déclaré John Guyton. Certains matins, il s’asseyait au fond de son bac de douche en pleurant, essayant de rassembler l’énergie nécessaire pour bouger. »

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés Au rugby, les commotions cérébrales en procès

Cette découverte intervient alors qu’un groupe de près de trois cents anciens joueurs de rugby, dont Steve Thompson et Phil Vickery, vainqueurs de la Coupe du monde avec l’Angleterre en 2003, ont décidé d’intenter une action en justice en raison des lésions cérébrales dont ils souffrent. Ces joueurs affirment que World Rugby, ainsi que les fédérations anglaise et galloise, n’ont pas pris de mesures raisonnables pour protéger leur santé et leur sécurité.

Les blessures causées par les coups à la tête seraient à l’origine d’autres troubles, tels que la maladie des motoneurones, la démence précoce, l’épilepsie et la maladie de Parkinson.

Dans un communiqué, la fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) a assuré qu’elle avait pris des mesures pour réduire le danger des chocs à la tête. « La NZR soutient également des recherches de pointe pour mieux comprendre les impacts à long terme de la pratique du rugby, notamment pour comprendre le lien entre les commotions cérébrales et la santé cérébrale à long terme », précise le texte.

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