dimanche, avril 28

Le réalisateur Jacques Doillon est accusé par plusieurs actrices, dont Judith Godrèche, de violences sexuelles.
Ce vendredi, ce dernier dénonce des « mensonges » de la part des femmes qui le mettent en cause.
Une enquête a été ouverte.

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Violences sexuelles : nouvelle vague d’accusations dans le milieu du cinéma

Il dénonce des « mensonges« . Jacques Doillon, accusé de violences sexuelles par plusieurs actrices, nie en bloc les faits qui lui sont reprochés. « Que Judith Godrèche et d’autres femmes à travers elle aient à cœur de dénoncer un système, une époque, une société, est courageux, louable et nécessaire. Mais la justesse de la cause n’autorise pas les dénonciations arbitraires, les fausses accusations et les mensonges », dit-il dans une déclaration transmise à l’AFP. 

Invitée jeudi sur France Inter, Judith Godrèche, 51 ans, a mis en cause le réalisateur, aujourd’hui âgé de 79 ans. Elle a notamment relaté une scène d’intimité avec lui, en présence de Jane Birkin, qui était alors la compagne de ce dernier, lors du tournage du film « La fille de 15 ans ». Sorti en 1989, ce long-métrage a été tourné alors qu’elle avait cet âge. « Tout d’un coup, [Doillon] décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi, a-t-elle raconté. J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles. » Interrogée pour savoir si le cinéaste avait « abusé » d’elle, l’actrice a acquiescé. Jacques Doillon a été visé cette semaine par une plainte de Judith Godrèche. Une enquête a été ouverte.

Jacques Doillon conteste les trois accusations

Dans sa réponse publiée ce vendredi, Jacques Doillon affirme que la scène racontée par la comédienne « est dans le scénario original » de « La fille de 15 ans ». « C’est la scène 79 où il est notamment écrit : ‘Affolés, soulevés, ils font l’amour’. Judith Godrèche a évidemment lu et relu le scenario puisqu’elle a même prétendu l’avoir écrit« , ajoute-t-il. Concernant le remplacement de l’acteur prévu initialement pour ce tournage, évoquée par l’actrice, il confirme avoir « mis fin à son engagement en fin de première semaine de tournage en raison de textes insuffisamment sus et de problèmes de rythme qui ne s’accordait pas à celui des adolescents« .

Jacques Doillon a aussi été mis en cause par les actrices Isild Le Besco et Anna Mouglalis dans un article du Monde. La première explique avoir été évincée d’un tournage après avoir « refusé de coucher avec lui » et la seconde dit avoir été « embrassée de force » avant de le repousser. Dans sa déclaration, le réalisateur assure pour sa part qu’Isild Le Besco lui « avait fait croire qu’elle était retenue sur un autre tournage alors qu’elle était en vacances », tout en qualifiant de « grotesque » l’accusation d’Anna Mouglalis.

Jacques Doillon se dit prêt à s’expliquer devant les enquêteurs. « Je regarde avec attention ce bouleversement, pour ne pas dire cette révolution, initié et porté par les femmes dont la parole se libère depuis plusieurs années désormais. (…) Cependant, je n’ai jamais commis les actes qui me sont reprochés et j’apporterai à la justice, puisqu’elle est désormais saisie, tous les éléments factuels dont je dispose pour démontrer mon innocence », indique-t-il. 

Cet héritier proclamé de la Nouvelle Vague se défend par ailleurs d’être un proche du réalisateur Benoît Jacquot, visé par des accusations d’abus et de violences de Judith Godrèche. Elle a également porté plainte contre ce dernier pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans ».


T.A. avec AFP

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