lundi, mai 13

Un grand ballon bleu flanqué d’un portrait de Joe Biden flotte dans l’air. Au moment où il semble sur le point de s’envoler, une main munie d’une aiguille s’approche… Et le perce. Joe Biden qui fait pschitt, c’est l’illustration qu’a choisie le magazine de gauche Mother Jones pour évoquer le danger que représentent les petits candidats pour la réélection du président démocrate.

À l’instar du candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr., ces “trouble-fêtes” gagnent en importance à mesure que “les Américains rejettent le duopole”, à savoir la domination du Parti démocrate et du Parti républicain sur la vie politique américaine, et rejettent, à fortiori, un deuxième duel entre Joe Biden et Donald Trump, affirme le magazine californien.

Un vote de protestation

Il y a la candidate écologiste Jill Stein, dont le Green Party, déjà bien implanté dans le paysage politique américain, lui permet d’être présente sur les bulletins de vote dans une vingtaine d’États – dont certains États-clés, comme le Wisconsin. Il y a aussi l’universitaire africain-américain Cornel West, qui se présente comme le candidat de la gauche et de l’antiracisme. Mais il y a aussi l’outsider préféré des Américains, Robert F. Kennedy Jr., antivax et très critique du système politique.

Autant de candidatures à même de “siphonner les voix d’une partie des électeurs de Joe Biden et de Donald Trump”, estime Mother Jones, qui rappelle que le Parti démocrate a déployé un plan visant à contrecarrer l’essor de ces petits candidats (avec RFK Jr. comme principale cible).

Or le duel entre Biden et Trump s’annonce particulièrement serré, et chaque vote comptera, insiste Mother Jones, qui rappelle que la présence de petits candidats qui jouent les trouble-fêtes lors d’une présidentielle n’est pas une première et cite notamment Ross Perot, l’homme d’affaires et candidat indépendant qui avait obtenu 19 % des voix lors en 1992.

Mais cette fois, le recours au “vote de protestation” pourrait avoir des conséquences inédites, les Américains n’ayant jamais été aussi nombreux à se dire “désillusionnés” et lassés de la “polarisation politique excessive”.

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