dimanche, avril 28
Le chef du mouvement islamiste libanais, Hassan Nasrallah, lors d’une allocution télévisée le 16 février 2024.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a juré vendredi 16 février qu’il ferait payer à Israël « par le sang » le prix des civils tués au Liban cette semaine, assurant que les missiles de précision de son parti pouvaient atteindre l’extrémité sud du pays ennemi.

« Nos femmes et nos enfants qui ont été tués (…), l’ennemi paiera le prix de leur sang versé », a déclaré le chef du mouvement islamiste libanais dans une allocution télévisée. Il a prévenu que sa formation « disposait d’une énorme capacité de missiles de précision » qui peuvent couvrir le territoire israélien « de Kiryat Shmona (Nord) à Eilat (Sud) ».

Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, cinq combattants du Hezbollah et du mouvement allié Amal ont été tués lors de raids israéliens dans le sud du Liban, ont annoncé les deux formations.

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Violences meurtrières

Ces frappes surviennent à la suite de violences meurtrières dans la région frontalière, où les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés, faisant craindre une escalade. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), l’aviation israélienne a mené des frappes pendant la nuit sur cinq villages du sud du pays.

Le mouvement chiite Amal, dirigé par le président du Parlement, Nabih Berri, a déploré la mort de trois de ses membres, tués par une frappe sur une maison du village d’Al-Qantara. Le Hezbollah a, pour sa part, annoncé la mort de deux de ses combattants. Cela porte à douze le nombre de membres du puissant mouvement tués depuis mercredi.

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La formation islamiste avait annoncé jeudi soir avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël, en riposte à des raids israéliens qui avaient fait quinze morts la veille.

Echanges de tirs à la frontière

Dix civils et cinq membres du Hezbollah, dont un responsable militaire, avaient été tués. Du côté israélien, une soldate est morte dans un tir de roquette depuis le Liban,µ qui n’a pas été revendiqué. Mercredi avait été la journée la plus sanglante depuis le début des échanges de tirs à la frontière entre le Hezbollah et l’armée israélienne, il y a plus de quatre mois.

Le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban pour soutenir son allié, le Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste dans le sud d’Israël le 7 octobre. En plus de quatre mois, au moins 268 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d’autres formations qui lui sont alliées, mais également 40 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP). Du côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.

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Le Monde avec AFP

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