jeudi, mai 9

Au moins 42 soldats syriens et combattants du Hezbollah (« Parti de Dieu », milice libanaise pro-iranienne) ont été tués dans des frappes israéliennes vendredi 29 mars à Alep, dans le nord de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). D’après l’ONG, il s’agit du bilan le plus lourd pour l’armée syrienne dans les frappes israéliennes en Syrie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza déclenchée il y a bientôt six mois.

Six combattants du Hezbollah et 36 soldats syriens ont été tués dans ces nouvelles frappes israéliennes, qui ont notamment visé à l’aube des dépôts d’armes du mouvement libanais pro-iranien, a précisé cette ONG sise au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Les frappes ont également visé des usines qui relèvent du ministère de la défense syrien à Al-Safira, près d’Alep, mais sont actuellement sous le contrôle de groupes pro-iraniens, selon l’OSDH.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, Israël a mené des centaines de frappes visant l’armée syrienne mais aussi les groupes pro-iraniens qui combattent aux côtés du régime de Damas. L’armée israélienne a intensifié ses frappes depuis le début de la guerre à Gaza, en octobre 2023. Parallèlement, Israël et le Hezbollah se livrent à des échanges de tirs quotidiens le long de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre à Gaza.

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Deux civils tués jeudi près de Damas

La guerre en Syrie a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays. Le conflit a débuté en 2011 par un soulèvement contre le président, Bachar Al-Assad. Il s’est rapidement transformé en guerre civile après que le régime, soutenu par l’Iran, a lancé une répression féroce contre les dissidents.

Le Hezbollah a envoyé des combattants en Syrie pour soutenir son allié et protéger ses lignes d’approvisionnement avec l’Iran, et a continué à opérer dans le pays depuis lors. L’Iran nie avoir envoyé des troupes combattre aux côtés du régime de Bachar Al-Assad, affirmant que sa présence se limite à celle de conseillers militaires.

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Une frappe aérienne avait déjà visé jeudi un immeuble résidentiel dans la banlieue de Damas, faisant deux tués civils, selon la SANA, qui a imputé l’attaque à Israël. La zone ciblée, Sayyida Zeinab, est considérée comme un bastion des groupes pro-iraniens en Syrie. Le 19 mars, des raids israéliens avaient déjà visé des dépôts d’armes du Hezbollah dans les environs de Damas.

L’armée israélienne avait annoncé en mars avoir atteint « environ 4 500 cibles du Hezbollah » au Liban et en Syrie, dont « plus de 1 200 » par des frappes aériennes, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

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Le Monde avec AFP

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