jeudi, mai 9
Des électeurs indiens se protègent du soleil en attendant de pouvoir voter, le 26 avril 2024, à Bengaluru.

La deuxième étape des élections générales en Inde a commencé vendredi 26 avril avec des millions d’électeurs attendus dans les bureaux de vote de certaines régions du pays où sévit une chaleur caniculaire.

Le taux de participation lors de la première étape du scrutin la semaine dernière a chuté de près de quatre points, à 66 %, par rapport à l’élection de 2019, la presse indienne imputant ce recul à des températures plus élevées que la moyenne. Et ce second round électoral, qui en compte sept pour faciliter la logistique de l’élection du pays le plus peuplé du monde, se déroule dans des régions qui ont subi cette semaine des températures supérieures à 40 degrés Celsius.

Selon les services météorologiques indiens, d’intenses vagues de chaleur sont attendues, tout au long du week-end, dans plusieurs Etats dont l’Etat oriental du Bihar, où cinq districts voteront vendredi. Des températures de plus de 5,1 degrés Celsius au-dessus de la moyenne saisonnière y ont été enregistrées cette semaine. L’Etat du Karnataka (sud) et certaines parties de l’Uttar Pradesh (nord), l’Etat le plus peuplé de l’Inde et cœur de la foi hindoue, devraient également voter sous la canicule.

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Plus tôt cette semaine, la commission électorale indienne a déclaré avoir formé un groupe de travail chargé d’examiner l’impact des vagues de chaleur et de l’humidité avant chaque étape de scrutin. Selon le quotidien The Hindu, cette décision aurait pu être prise car « les conditions de canicule pourraient avoir entraîné une baisse de la participation électorale ».

Dans un communiqué publié lundi, la commission a indiqué n’avoir « aucune inquiétude majeure » quant aux conséquences des températures élevées sur le vote de vendredi, tout en assurant surveiller de près les rapports météorologiques avant d’affirmer veiller au « confort et au bien-être des électeurs et du personnel électoral ».

Malaise du ministre des routes

Dans l’Etat du Maharashtra, la chaleur a perturbé mercredi le ministre des routes, Nitin Gadkari, qui a fait un malaise tandis qu’il appelait à voter pour le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) du premier ministre Narendra Modi dans un rassemblement électoral. M. Gadkari s’est effondré, inconscient, selon des images vidéo, et a ensuite imputé l’incident « à la chaleur ».

Peu avant la réouverture des bureaux de vote, Narendra Modi a exhorté les électeurs à participer en « nombre record ». Face à une opposition à la peine, le premier ministre nationaliste hindou est presque assuré de remporter ces élections étendues sur six semaines. « Une participation électorale élevée renforce notre démocratie », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Votre vote est votre voix ! »

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La circonscription du principal chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, du parti du Congrès, vote vendredi. L’homme de 53 ans se bat pour conserver son siège dans l’Etat du Kerala, dans le sud du pays, fief des opposants au BJP. « Il est du devoir de chaque citoyen de devenir un soldat de la Constitution, de sortir de chez soi aujourd’hui et de voter pour protéger la démocratie », a-t-il écrit sur le réseau X.

Au total, 968 millions d’Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse, soit plus que la population totale des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la Russie réunis. Les bulletins de vote de tout le pays seront dépouillés le 4 juin. Les résultats sont généralement annoncés le même jour.

Le Monde avec AFP

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