jeudi, mai 2

Droit de visite en Ehpad, carte professionnelle de l’aide à domicile… Le Sénat vote ce mardi 6 février une panoplie de mesures sur le « bien vieillir ». L’une des dispositions de cette proposition de loi est au cœur de nombreuses attentions. Elle prévoit d’accorder aux résidents d’Ehpad le droit de conserver leur « animal de compagnie » jusqu’au sein de l’établissement. Un terme qui s’appliquerait aux chats et chiens, mais pas que.

Cette idée, d’abord introduite par les députés à l’Assemblée, est une demande de longue date de la Fondation 30 Millions d’amis. Elle trouverait un fort soutien dans la population française.

Selon un sondage Ifop commandé par cette organisation, « 86% des Français plébiscitent le droit des résidents à accueillir leur animal domestique en Ehpad. Au Sénat de répondre à cette attente sociétale ».

Des doutes et une expérimentation

Cette mesure n’est pourtant pas unanimement soutenue par la classe politique. Dans un entretien à l’Agence France Presse, le sénateur Daniel Chasseing (Parti radical) a montré son opposition.

« J’ai cru tomber de ma chaise… Garantir un tel droit poserait de nombreux problèmes: hygiène, allergies, phobies, compatibilité entre animaux », leur a-t-il expliqué.

Des questions restent en effet en suspens. En cas de problème, qui s’occupera de l’animal? Que se passe-t-il si un résident ne peut plus assurer les sorties? Pour 30 Millions d’amis, « des solutions existent », notamment l’appel à des bénévoles ou une prise de relais de la famille.

L’association Terpta propose de son côté une nouvelle solution en réponse à la perte d’autonomie: la création d’espaces au sein des Ehpad pour l’accueil et le soin des chats et chiens. Des sortes d’hôpitaux pour animaux gérés par un mélange de salariés et de bénévoles. Un projet pilote va être mené à partir de mai dans un Ehpad de Libourne, en Gironde.

Article original publié sur BFMTV.com

Partager
Exit mobile version