jeudi, mai 9
Un consommateur de drogue en pleine rue de Vancouver, dans la province canadienne de Colombie-Britannique, le 31 août 2021.

Au début de l’année 2023, la province canadienne de Colombie-Britannique, à l’ouest du pays, avait pris la décision de ne plus pénaliser la possession de moins de 2,5 grammes de cocaïne, d’héroïne, de fentanyl ou d’autres drogues dures pour usage personnel afin de lutter contre la crise des opiacés, qui fait des ravages en Amérique du Nord. Le but était de ne plus faire porter le stigmate sur les usagers, pour en faire davantage une question de santé publique.

Mais depuis cette mesure, la prise de drogue sur les lieux publics − parcs, rues, plages, hôpitaux… − a fortement augmenté et, face aux critiques, la province a décidé, vendredi 26 avril, de modérer cette politique de dépénalisation lancée pour une durée expérimentale de trois ans.

La police − dont le rôle auparavant était notamment de fournir aux consommateurs des informations sur les services de santé et les services sociaux − pourra désormais saisir les drogues illégales et pousser un utilisateur à quitter la zone, ou l’arrêter.

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L’Oregon va repénaliser la possession de petites quantités de stupéfiants

« Notre première priorité demeure la sécurité. Et si nous prenons soin de ceux qui font face aux addictions, nous n’acceptons pas le désordre dans les rues qui rend les gens inquiets pour leur sécurité », a déclaré le premier ministre de la province, le progressiste David Eby. Selon un communiqué, les petites possessions restent dépénalisées à domicile.

Plus au sud, l’Etat américain de l’Oregon a annoncé début avril qu’il allait repénaliser la possession de petites quantités de stupéfiants à partir de septembre, après avoir été le premier Etat américain à dépénaliser toutes les drogues.

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Le Monde avec AFP

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