lundi, mai 20
Un bénévole sauve une femme d’une zone inondée à Porto Alegre, dans l’Etat du Rio Grande do Sul, au Brésil, le 8 mai 2024.

Cent personnes ont trouvé la mort, 372 ont été blessées et 128 sont portées disparues dans les inondations sans précédent provoquées par des pluies torrentielles dans le sud du Brésil, selon le dernier bilan, toujours provisoire, publié mercredi 8 mai par la défense civile.

Le précédent bilan faisait état de 95 morts et de 131 disparus dans l’Etat du Rio Grande do Sul, frappé tout au long de la semaine dernière par des intempéries d’une violence exceptionnelle.

A Porto Alegre, la capitale régionale, et dans plus de 400 localités, plus de 160 000 personnes ont déjà dû quitter leur domicile à cause de l’impressionnante montée des eaux engendrée par les intempéries, que les experts lient au réchauffement climatique et au phénomène El Niño. Près de 100 000 habitations ont été endommagées ou détruites et les dégâts économiques atteignent 4,6 milliards de reais (environ 842 millions d’euros), selon la Confédération nationale des municipalités.

Des cargaisons d’aide et de dons provenant de tout le pays ont été débarquées mardi dans la métropole, où « le besoin le plus urgent est l’eau », a rappelé Sabrina Ribas, de la défense civile. Seulement deux des six stations d’épuration des eaux fonctionnent et les hôpitaux et les centres d’hébergement sont approvisionnés avec des camions-citernes, a rapporté la mairie de la capitale, après avoir décrété un rationnement de l’eau.

Dans le cadre d’une opération « similaire à une situation de guerre », la marine doit envoyer mercredi vers la région le porte-avions Atlantico, le plus grand navire militaire d’Amérique latine, avec deux stations d’épuration mobiles.

Le président, Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé l’ouverture de « fonds d’urgence » par le gouvernement fédéral pour « les premiers secours ». De son côté, le gouverneur, Eduardo Leite, a annoncé le déblocage de « 200 millions de reais [36 millions d’euros] de fonds d’urgence » par l’Etat du Rio Grande do Sul. Quelque 15 000 militaires, pompiers, policiers et volontaires sont mobilisés pour secourir les victimes.

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Le Monde avec AFP

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