mardi, mai 7

Chaque vendredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, place au « live » avec des albums qui restituent des concerts de la chanteuse marocaine Oum à Marrakech, du guitariste malien Mama Sissoko à Paris et de l’accordéoniste éthiopien Hailu Mergia à New York.

« Lagrimas Negras », d’Oum

C’est avec un album « live » paru vendredi 22 mars qu’Oum El Ghaït Benessahraoui – plus connue sous son seul prénom – a décidé de fêter ses quinze ans de carrière. A 45 ans, l’autrice, compositrice et interprète marocaine née à Casablanca a derrière elle cinq opus, de Lik’Oum (2009) à Hals (2022), ce dernier étant le fruit d’une collaboration avec le musicien cubain M-Carlos. Hasard ou non, le disque enregistré lors d’un concert à Marrakech et intitulé Dakchi (« ces choses-là », en darija) comprend justement, parmi trois inédits, une très belle reprise de Lagrimas Negras, un morceau signé d’un autre Cubain, Miguel Matamoros (1894-1971), et dont Oum a adapté le texte en arabe dialectal marocain.

« Diarabi », de Mama Sissoko

Né en 1949 à Nioro du Sahel, dans l’ouest du Mali, le musicien et chanteur Mama Sissoko est réputé être l’un des meilleurs guitaristes d’Afrique de l’Ouest. Elevé à Bamako par son oncle, le griot et joueur de ngoni Djeli Baba Sissoko, c’est à Ségou (centre) qu’il fait ses armes en rejoignant en 1974 le célèbre orchestre du Super Biton, dont il restera un pilier jusqu’à la séparation du groupe, au milieu des années 1980. Il commence alors une carrière solo qui culminera en 1999 avec Soleil de minuit, un opus à la croisée des différentes traditions maliennes et du jazz. Paru fin janvier, l’album Live est la présentation de ce disque sur la scène de La Villette, à Paris, l’année précédente.

« Belew Beduby », de Hailu Mergia

Enfin, direction New York pour un concert de l’accordéoniste et claviériste éthiopien Hailu Mergia, en 2016, accompagné du batteur Kenneth Joseph et du bassiste Alemseged Kebede au centre culturel Pioneer Works, à Brooklyn. Ancien leader du Walias Band, un orchestre de funk et de jazz qui jouait dans les hôtels d’Addis-Abeba dans les années 1970, Hailu Mergia s’était exilé aux Etats-Unis à la faveur d’une tournée, fuyant le régime autoritaire du Derg (1974-1987). Devenu chauffeur de taxi à Washington, il a été redécouvert en 2013 par le label américain Awesome Tapes From Africa, qui a publié ses six albums et propose depuis novembre 2023 ce « live » de six morceaux intitulé Pioneer Works Swing.

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Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

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