dimanche, mai 5

Le 13H de TF1 vous emmène dans la capitale française du balai de paille, à Grisolles, dans le Tarn-et-Garonne.
Et plus précisément dans l’atelier du dernier fabricant de cet objet à la riche histoire.

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Le 13H

Le geste est identique, l’objet, intemporel. Peu importe le lieu, les époques ou les utilisateurs, le balai résiste au temps. Mais savez-vous où cet ustensile de paille est encore confectionné ? Les passants interrogés dans le reportage de TF1 sèchent : c’est dans le Tarn-et-Garonne, à Grisolles, petite ville de 4 000 habitants. Jean-Marc Coulom, qui accueille notre équipe dans son atelier hors du temps, est le gardien de ce savoir-faire. « Je suis le dernier fabricant de balais de Grisolles. Si on arrête le métier, c’est foutu, ça ne repartira plus, parce que ces gestes-là, on ne saura plus les faire« , dit-il.

Les gestes sont en effet techniques. Il faut tout d’abord assembler le paillon, la colonne vertébrale du balai. Tiré, serré, l’objet est ensuite paré des plus belles pailles de sorgho, une céréale cultivée localement à l’époque. Le balai tournoie, prend sa forme arrondie au rythme des machines. Celle sur laquelle Jean-Marc travaille face à notre caméra date de 1897. « C’est précieux. En plus, c’est capricieux« , soupire-t-il. Ce matin-là, la machine à coudre tourne au ralenti. 

Grisolles est la capitale mondiale du balai. La matière première, le sorgho, était cultivé le long de la Garonne, voilà pourquoi le balai de paille s’est développé ici. L’activité s’est intensifiée au XIXe siècle, avec une soixantaine d’ateliers et 400 employés. « En 1918, on sortait 6080 balais par jour. Toutes les familles avaient une personne qui travaillait aux balais« , raconte Louis, un habitant. Aujourd’hui, 6000 balais de paille sont encore vendus chaque année à Grisolles.


La rédaction de TF1info | Perrine Mislanghe, Jean-Vincent Fournis

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