Après une nouvelle soirée de violences vendredi, la capitale d’Haïti connaît une accalmie ce samedi.
Des gangs mènent des attaques depuis plusieurs jours et réclament la démission du Premier ministre.
Ce dernier serait bloqué à Porto Rico.
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Haïti sombre dans le chaos
Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, a retrouvé un certain calme ce samedi après plusieurs jours de violences. Vendredi soir, des hommes armés ont attaqué le palais national présidentiel et le commissariat de la ville, selon le coordonnateur du Syndicat national de policiers haïtiens Lionel Lazarre.
Les forces de l’ordre ont tué plusieurs assaillants, a-t-il ajouté, tandis qu’« aucune victime n’a été enregistrée au sein de la police ». Ce samedi matin, des véhicules calcinés se trouvaient sur le parking du ministère de l’Intérieur haïtien et dans les rues voisines.
Le Premier ministre bloqué à Porto Rico
Depuis plus d’une semaine, les bandes criminelles s’en prennent aux commissariats, prisons ou encore tribunaux, en réclamant la démission du Premier ministre Ariel Henry. Celui-ci était la semaine dernière en déplacement au Kenya, où il a signé un accord pour l’envoi de policiers kenyans sur l’île des Caraïbes. Il serait désormais bloqué à Porto Rico.
Le gouvernement haïtien a décrété le week-end dernier l’état d’urgence dans le département de l’ouest, où se trouve Port-au-Prince, ainsi qu’un couvre-feu nocturne. Mais les gangs contrôlent la majeure partie de la capitale et les routes qui la relient au reste du pays. Les administrations, les écoles, l’aéroport et le port sont fermés.
Des représentants des États-Unis, de la France, du Canada et de l’ONU ont été conviés à une réunion avec la Communauté des Caraïbes lundi, en Jamaïque, pour aborder « la stabilisation de la sécurité et la fourniture d’une aide humanitaire urgente ». L’ONG Mercy Corps a alerté sur les risques aussi bien en termes d’approvisionnement de la population qu’en termes d’accès aux soins.
