jeudi, mai 9

Ses obsèques ont été célébrées dans l’après-midi. Après la mort de Philippe Coopman, à la suite de coups à la tête à Grande-Synthe, dans le Nord, un troisième mineur, âgé de 15 ans, a été mis en examen mercredi 24 avril pour « meurtre avec guet-apens ».

Ce jeune homme, qui a été agressé le week-end dernier, avant d’être placé en garde à vue lundi, est le cousin de l’un des deux mineurs âgés de 14 et 15 ans mis en examen vendredi, avait indiqué lundi la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. Tout comme ces deux suspects, il a été placé en détention provisoire, a-t-elle indiqué dans un communiqué mercredi.

Les deux premiers mis en examen avaient reconnu en garde à vue avoir « fixé un rendez-vous » en pleine nuit à Philippe Coopman sur le parking de la supérette par le biais d’« un site Internet de rencontre dénommé Cocoland, en se faisant passer pour une jeune fille mineure », jugeant « répréhensible » de répondre à une telle annonce, avait expliqué Mme Huet la semaine passée. « C’est leur version », avait-elle insisté, ajoutant que le vol pourrait aussi constituer leur mobile.

Le troisième mis en examen avait été victime de violences aggravées durant le week-end, par deux hommes cagoulés alors qu’il avait rendez-vous fixé par le biais d’un réseau social, selon ses dires, laissant craindre dans la commune une possible vengeance.

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Une enquête sur « d’autres agressions »

L’annonce du parquet intervient quelques minutes après les obsèques de Philippe Coopman, célébrée à Grande-Synthe en présence d’environ 500 personnes. « Quand je regarde tes photos, je t’entends rire, je te vois sourire, j’entends ta voix et mes larmes coulent », a lancé une de ses cousines, Mélanie, pendant la cérémonie.

Les funérailles ont débuté au son de la chanson « Tu vas me manquer », de Gims. L’un des deux frères, Kelvyn, a accueilli les personnes présentes à l’entrée de la petite église en briques jaunes. « Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de violence dans ce bas monde ? Et surtout pourquoi toi ? », s’est interrogé devant l’assemblée Kévin, un cousin de Philippe Coopman.

Une centaine de bouquets de fleurs ont été déposés sur les lieux même de l’agression mortelle, entre des photos grand format de Philippe Coopman. « C’est toujours les meilleurs qui partent… », est-il inscrit, avec une écriture d’enfant, sur une feuille de papier accrochée là, accompagnée d’un dessin de cœur rouge au feutre.

La procureure de Dunkerque avait annoncé la semaine passée une enquête sur « d’autres agressions » après « des rendez-vous » similaires sur Cocoland et appelé toute victime potentielle à se manifester. Selon sa famille, Philippe Coopman a lui été victime d’une méprise et n’était pas la personne visée par ses agresseurs.

Le maire de la commune, le socialiste Martial Beyaert, qui avait lancé des appels au calme durant le week-end, a expliqué mercredi à l’Agence France-Presse ne pas être présent aux obsèques pour des raisons de sécurité, après avoir reçu des menaces de mort.

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Le Monde avec AFP

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