dimanche, mai 19
Donald Trump arrive au tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 7 mai 2024.

L’ancienne star de films X Stormy Daniels a prêté serment et a commencé à témoigner, mardi 7 mai, lors du procès pénal de Donald Trump à New York, dont elle est l’une des principales figures.

L’actrice de 45 ans, de son vrai nom Stephanie Clifford, est entrée en milieu de matinée dans la salle d’audience bondée du tribunal de Manhattan et s’est assise à la place du témoin, à la gauche des jurés et en face de l’ancien président des Etats-Unis.

Témoin-clé de l’affaire, Stormy Daniels avait reçu 130 000 dollars à la fin de la campagne présidentielle de 2016 pour taire une relation sexuelle qu’elle affirmait avoir eue avec Donald Trump en 2006, un paiement dissimulé au centre du dossier. Elle devrait témoigner probablement pendant plusieurs heures face à l’ancien président républicain, qui l’accuse d’être une menteuse.

Visage sombre, Donald Trump, 77 ans, est entré dans la salle d’audience un peu avant 9 h 30, heure locale (15 h 30 en France), à six mois de la prochaine élection présidentielle, où il rêve de revanche face au sortant Joe Biden. « Nous souhaitons renouveler notre objection sur le fait qu’elle [Stormy Daniels] témoigne à propos de tout acte sexuel », a plaidé l’avocate du prévenu. « C’est excessivement préjudiciable », a-t-elle ajouté. La procureure Susan Hoffinger lui a répondu que les détails pourraient être laissés de côté, mais qu’il était « important d’établir qu’il y a eu un acte sexuel et ce qu’elle a ressenti ».

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Stormy Daniels évoque notamment à la barre sa rencontre avec Donald Trump en marge d’un tournoi de golf au lac Tahoe, dans le Nevada, et un dîner en novembre 2006, des récits déjà connus du grand public.

Message effacé sur Truth Social

Depuis que le paiement a été révélé par le Wall Street Journal en janvier 2018, en plein mandat présidentiel de Donald Trump, ce dernier a toujours démenti une relation avec l’ancienne star américaine de films pornographiques. Il a attaqué sa crédibilité et l’a affublée du sobriquet de « face de cheval ».

L’argent avait été versé par l’ancien avocat du milliardaire, Michael Cohen, par l’intermédiaire d’une société-écran. Il avait été remboursé en 2017 par le groupe d’entreprises de Donald Trump, la Trump Organization, des dépenses enregistrées en « frais juridiques » qui sont au centre des poursuites.

Depuis le 15 avril, le candidat des républicains à la présidentielle de 2024 comparaît devant un jury pour trente-quatre falsifications de documents comptables, qui pourraient lui valoir la première condamnation pénale d’un ancien président des Etats-Unis et, en théorie, une peine de prison.

Quelques heures plus tôt mardi, une publication sur le compte de Donald Trump sur son réseau, Truth Social, a été effacée. L’ancien président des Etats-Unis s’y plaignait, sans le nommer, du témoin attendu mardi, en protestant du faible temps mis à disposition de ses avocats pour préparer ce moment.

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Le juge a interdit à Donald Trump de s’en prendre publiquement aux témoins ou aux jurés en dehors de la salle d’audience et lui a déjà infligé dix amendes de 1 000 dollars (930 euros), soit le montant maximal, pour autant de violations de cette interdiction. Lundi, il l’a menacé pour la deuxième fois de l’incarcérer s’il recommençait.

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Le Monde avec AFP

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