lundi, mai 6
Kadidiatou Diani a inscrit le premier but des Bleues contre l’Allemagne, en demi-finale de Ligue des nations féminine, vendredi 23 février à Décines-Charpieu (Rhône).

Le premier trophée des Bleues est à portée de mains. A Décines-Charpieu (Rhône) devant quelque 30 000 supporteurs – nouveau record d’affluence en France hors Coupe du monde –, l’équipe de France féminine s’est qualifiée, vendredi 23 février, pour sa première finale continentale.

L’adversaire, l’Allemagne, est pourtant prestigieux, l’une des valeurs sûres du football féminin mais l’équipe de France a réussi à convertir dans le résultat sa supériorité technique (2-1) grâce à des buts de Kadidiatou Diani et Sakina Karchaoui. Et les joueuses d’Hervé Renard ont ensuite été capables de résister à la réaction allemande en deuxième période, malgré la réduction du score de Giulia Gwinn.

« On a été très vaillantes, a lancé le sélectionneur. J’étais persuadé qu’elles allaient se qualifier pour la finale. Je les en remercie. Elles ont fait le match qu’on attendait d’elles. Elles ont vaincu la malédiction allemande et sont parvenues à atteindre une première finale. »

Encore deuxième au classement FIFA – grâce notamment à sa place de finaliste de l’Euro 2022 où elle avait éliminé la France en demi-finale – l’équipe d’Allemagne traverse une période difficile depuis sa triste élimination au premier tour de la dernière Coupe du monde, en 2023, en Australie.

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Dominatrice, bien que brouillonne pendant quarante minutes, l’équipe de France a eu besoin de quelques réglages de précision pour prendre l’ascendant. C’est une joueuse lyonnaise – cette demi-finale s’est déroulée dans le stade de l’OL – qui a provoqué le déclic. Diani n’a pas tremblé au moment de reprendre, avec puissance et précision, d’une superbe demi-volée un ballon mal renvoyé par la défense adverse pour l’ouverture du score (1-0, 41e).

Superbe but de Diani

Quelques minutes plus tard, la gardienne allemande, Merle Frohms, s’incline pour la deuxième fois de la soirée. En l’absence de Wendie Renard blessée, la capitaine Eugénie Le Sommer presse une défenseuse, récupère le ballon et lance Grace Geyoro dans la surface de réparation.

La joueuse du PSG est fauchée sans finesse par Lena Oberdorf. Le penalty est transformé de justesse par une autre Parisienne, la latérale gauche Sakina Karchaoui pour le but du K.-O., dans les dernières secondes des arrêts de jeu de la première période (2-0, 45e +4). « On a fait des progrès depuis six mois. Notre première mi-temps est très aboutie, a analysé Renard. Après on a reculé un petit peu. »

Avant ces deux éclairs tricolores, les joueuses du sélectionneur Hervé Renard ont multiplié les centres sans jamais inquiéter réellement Merle Frohms, à l’image des tentatives de dernière passe d’Elisa De Almeida (17e), Kadidiatou Diani (7e) ou Eugénie Le Sommer (37e).

Loin d’être brillantes dans le jeu, les Allemandes parviennent cependant à se montrer menaçantes sur quelques situations. Un centre de Sarai Linder sur lequel la gardienne, Pauline Peyraud-Magnin, se loupe. Une erreur qui permet à Alexandra Popp de placer une tête puissante, juste à côté, sur le corner suivant (14e).

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A la 32e minute, il faut un retour musclé de Diani pour contrer la latérale Linder en pleine surface de réparation. Et un autre de Griedge Mbock pour empêcher Lea Schüller de filer seule au but (38e).

Avec abnégation, les joueuses du sélectionneur Horst Hrubesch tentent d’inverser la tendance en deuxième mi-temps. Leurs premières tentatives ne sont pas couronnées de succès. Par deux fois, Alexandra Popp échoue à réduire le score : d’abord à bout portant contrée par la sortie rapide de Peyraud-Magnin (53e) et ensuite, par malchance, sur une frappe puissante qui trouve la barre transversale (72e).

Finale contre l’Espagne

C’est une erreur française qui leur permet d’espérer lors d’une fin de rencontre tendue. Sur un ballon aérien, Amandine Henry est trop courte de la tête et le ballon touche finalement sa main. Le deuxième penalty de la soirée est inscrit par Giulia Gwinn (2-1, 82e). Au courage, les Allemandes tentent le tout pour le tout pour égaliser. En vain, même si l’inévitable Alexandra Popp oblige Peyraud-Magnin à un arrêt délicat sur un coup franc (87e).

Au terme d’une demi-finale qu’elles ont globalement maîtrisé, les Bleues se qualifient pour la finale de cette première Ligue des nations féminine. Le 28 février à Séville, puisque l’Espagne a éliminé les Pays-Bas (3-0), elles auront la lourde tâche de se mesure aux championnes du monde espagnoles.

Un défi, comme l’assène Hervé Renard : « Il faut avoir confiance en nous. On affronte les championnes du monde, inarrêtables depuis quelques mois. C’est un super challenge à relever avec une énorme détermination. » Et une excellente répétition avant le rendez-vous estival cet été, lors du tournoi olympique de Paris 2024.

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