vendredi, mai 3

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé, ce vendredi 12 avril dans la soirée, des « dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes.
Il s’agit d’une réponse, selon le mouvement soutenu par l’Iran, aux attaques israéliennes dans le sud du Liban.
Mais cette annonce intervient alors que la tension entre Iran et Israël est montée d’un cran ces dernières semaines.

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Israël et le Hamas en guerre

Le signe de l’escalade ? Ce vendredi 12 avril, le Hezbollah libanais, mouvement islamiste soutenu par l’Iran, a annoncé avoir lancé « des dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes. Les combattants du Hezbollah ont attaqué « des positions d’artillerie ennemies (…) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha », a indiqué le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait « d’une réponse aux attaques de l’ennemi contre (…) des villages du sud et des maisons civiles ».

La crainte d’une riposte de l’Iran contre Israël

À la suite de cette annonce, l’armée israélienne a indiqué qu’« environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés ». Toujours selon l’armée, « aucun blessé n’a été signalé ». Par ailleurs, deux « drones explosifs du Hezbollah » ont été auparavant interceptés. L’agence de presse officielle libanaise ANI a quant à elle fait état de tirs d’obus et de frappes israéliennes sur plusieurs villages frontaliers libanais.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement l’armée israélienne au Hezbollah libanais, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien. Au moins 363 personnes ont été tuées au Liban, essentiellement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 70 civils, dans les violences transfrontalières, selon un décompte de l’AFP. Dans le nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués, d’après l’armée.

Cette annonce intervient dans un contexte très tendu au Moyen-Orient. Est craint une riposte de Téhéran contre Tel Aviv, après qu’une frappe, attribuée à Israël, a détruit le 1ᵉʳ avril dernier le consulat iranien à Damas, en Syrie. Cette frappe avait fait, selon une ONG, 16 morts, parmi lesquels deux généraux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran. Les dirigeants de la République islamique avaient par la suite promis de riposter, le chef du Hezbollah jugeant « inéluctable » la riposte de l’Iran.

Dans ce contexte, le « niveau de préparation à une attaque iranienne contre Israël » a été évoqué ce jeudi 11 avril par les ministres de la Défense américain Lloyd Austin et israélien Yoav Gallant, selon un communiqué officiel israélien. Ce vendredi, le président américain Joe Biden a annoncé qu’il s’attendait à ce que l’Iran passe « bientôt » à l’action, alors que les États-Unis ont également annoncé l’envoi de renforts au Moyen-Orient.


A. Lo. avec AFP

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