mardi, mai 7
Le premier ministre français, Gabriel Attal, au centre opérationnel de la gare Saint-Lazare, à Paris, le 25 mars 2024.

Gabriel Attal a annoncé lundi 25 mars que des « moyens exceptionnels » seraient déployés « partout sur le territoire » avec « 4 000 militaires supplémentaires (…) en alerte ». Sa décision intervient après l’attentat de Moscou revendiqué par l’organisation Etat islamique et le relèvement du dispositif Vigipirate à son niveau maximal dans l’Hexagone.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Attentat près de Moscou : des failles au sommet, un bouc émissaire à l’extérieur

« La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte » et « n’a jamais faibli », a déclaré le premier ministre lors d’une visite à la gare Saint-Lazare, à Paris, dans le cadre du relèvement de Vigipirate. A titre d’exemple, M. Attal a affirmé que deux projets d’attentat avaient été « déjoués » en France depuis le début de l’année.

Selon le ministère de l’intérieur s’adressant à l’Agence France-Presse, le premier remonte au 10 janvier, avec l’interpellation d’une personne pour un projet visant des « cibles juives » ou une « boîte de nuit LGBT ». Le second date du 5 mars et impliquait un homme de 62 ans envisageant d’attaquer des édifices religieux chrétiens, toujours selon le ministère.

45 projets d’attentat déjoués depuis 2017

« Nous agissons en amont, nous agissons sur tous les fronts. Notre lutte contre le terrorisme ne se paye pas de mots. Elle est très concrète et notre main ne tremblera jamais face au terrorisme, jamais face à l’islamisme », a ajouté Gabriel Attal, affirmant que 45 projets d’attentat avaient été déjoués depuis 2017 et que 760 étrangers radicalisés avaient été « reconduits à la frontière » sur la même période.

En octobre, Vigipirate avait déjà été relevé au niveau « urgence attentat » après le meurtre de l’enseignant Dominique Bernard à Arras par un ancien élève radicalisé. A la demande de Gabriel Attal, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale a convoqué lundi matin une réunion associant l’ensemble des services de sécurité appelés à adapter leur posture à la suite du relèvement du dispositif.

La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) réunira de son côté jeudi matin « l’ensemble des acteurs du renseignement » pour « tirer toutes les conséquences de l’attentat de Moscou », a annoncé lundi Gérald Darmanin. « Nous empêchons des attentats de se dérouler quasiment tous les mois », a insisté le ministre de l’intérieur.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Prévention du terrorisme : l’impossible risque zéro

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version