Il s’agit d’un des principaux gangs marseillais impliqués dans le narcobanditisme. Dix membres présumés de la DZ mafia ont été mis en examen pour une tentative d’assassinat en janvier 2023 en Espagne, a annoncé le parquet samedi 16 mars.
Ces dix personnes font partie des 13 interpellées lundi à Rennes, dans les Alpes-de-Haute-Provence et à Marseille pour 11 d’entre elles, a annoncé le parquet dans son communiqué, sans préciser lesquelles sont concernées par les mises en examen.
Deux des personnes interpellées seront convoquées ultérieurement devant les magistrats instructeurs marseillais, « en raison de leur lieu d’arrestation ou de leur état de santé ». Sur ces dix personnes mises en examen, sept ont été placées en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire.
Les dix hommes et trois femmes de 15 à 25 ans interpellés lundi sont soupçonnés d’être les membres du commando, les logisticiens et ceux ayant participé à l’incendie criminel qui avait visé les locaux de la société de la victime, le 24 janvier 2023, à Empuria Brava, en Catalogne. La cible était un Marseillais de 43 ans, lui même connu pour trafic de drogue.
« Coopération policière et judiciaire franco-espagnole »
Cette opération policère est « une nouvelle illustration de l’excellente coopération policière et judiciaire franco-espagnole », a insisté le parquet samedi, soulignant qu’une équipe commune d’enquêteurs avait été composée en juin, avec des membres des Mossos d’Esquadra en Espagne, des représentants de la police judiciaire (PJ) de Marseille et de Perpignan et de personnels de l’Office central de la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) de la PJ.
Ces interpellations étaient survenues quelques jours à peine après l’interpellation au Maroc de Félix Bingui, 33 ans, alias « le Chat », le chef présumé du clan Yoda, rival de la DZ mafia à Marseille.
La guerre de territoires pour le contrôle des juteux points de deal marseillais a ensanglanté Marseille en 2023, avec 49 personnes tuées, dont quatre victimes collatérales. Quelque 35 de ces meurtres étaient directement liés aux rivalités entre les deux clans, avait déclaré en janvier Pascal Bonnet, adjoint à la police judiciaire dans le sud de la France.
