jeudi, mai 2

Gabriel Attal a annoncé jeudi une baisse « importante » du taux de réussite au brevet des collèges.
« Mentir aux élèves, ce n’est pas leur rendre service », a-t-il déploré avant de détailler les raisons de cette baisse attendue.

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Examens 2023

« Il faut relancer l’ascenseur scolaire au collège ». À l’occasion d’un déplacement dans un établissement à Chartres (Eure-et-Loir) avec sa ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, Gabriel Attal est revenu, ce jeudi 14 mars, sur la batterie de mesures que prévoit son gouvernement dans le but de relever le niveau des collégiens.

« On sort d’une époque où, progressivement, on s’est mis à cacher le véritable niveau des élèves au moment des examens », a-t-il expliqué, estimant que « mentir aux élèves, ce n’est pas leur rendre service ». Dans ce contexte, le taux de réussite du brevet des collèges « cette année va baisser de manière importante », a-t-il annoncé, avant d’en détailler la raison.

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Suppression des correctifs académiques

Cette baisse attendue sera le fruit de la suppression des correctifs académiques, souhaitée par le Premier ministre, pour ce qui est du brevet du collège. Cette pratique, a-t-il rappelé, consistait « à dire qu’on voulait atteindre un certain niveau de réussite au brevet et que pour y parvenir on gonflait artificiellement les notes des élèves » à l’examen.

Dans une lettre adressée le 5 décembre dernier aux enseignants, dans laquelle la fin du correctif académique était déjà évoquée, Gabriel Attal, alors encore ministre de l’Éducation, leur avait indiqué : « ce sont désormais les notes que vous attribuez, et elles seules, qui détermineront leur obtention par nos élèves ».

Alors qu’à l’époque, certains avaient fait l’amalgame avec l’harmonisation des notes, le ministère de l’Éducation nationale, par la voix d’Edouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco), avait apporté des précisions auprès de L’Etudiant. « Le correctif académique et les commissions d’harmonisations sont deux choses différentes », avait-il précisé, soulignant que le correctif intervient après l’harmonisation des notes. Et de détailler : « Les autorités académiques révisent à la hausse les notes obtenues au brevet de manière universelle, c’est-à-dire pour tout le monde. Ce qui a pour effet mécanique d’améliorer les résultats ».

La fin du brevet pour tous ?

Le Premier ministre a précisé « assumer » cette décision de mettre fin à cette pratique, au vu des données collectées dans certains départements, mettant en évidence « 5 à 15 points de réussite qui étaient artificiellement gonflés ».

Alors que le taux de réussite au brevet n’a cessé d’augmenter avec les années, pas moins de 756.100 élèves de troisième ont obtenu leur brevet en 2023, soit un taux de réussite de 89,1%, en hausse de 1,4 point par rapport à 2022. L’an dernier, la publication par la Depp, le service statistiques du ministère de l’Éducation nationale, des notes aux écrits du brevet avant correctif avaient mis en évidence une différence importante entre le taux de réussite affiché et la moyenne aux écrits.


A. LG

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