jeudi, mai 9

Deux autres mineurs suspectés d’être impliqués dans l’agression de Samara, une adolescente de 13 ans vivant à Montpellier, ont été mis en examen pour tentative de meurtre sur mineur de (moins) de 15 ans, a appris l’Agence France-Presse auprès du parquet mercredi 24 avril.

« L’un d’eux a été placé sous contrôle judiciaire », a fait savoir la procureure de la République adjointe de Montpellier, Moune Mercan, sans plus de précisions. Cela porte à cinq les mises en examen de mineurs pour tentative d’homicide dans ce dossier, après celles de deux garçons et d’une fille de 14 et 15 ans interpellés le 3 avril, au lendemain de l’agression de l’adolescente, près de son collège. Samara, sortie du coma le lendemain de l’agression, bénéficie d’un dispositif pour reprendre les cours à distance.

De son côté le rectorat a annoncé que « des mesures conservatoires ont immédiatement été prises » à l’encontre des deux derniers mineurs mis en examen et « dans l’attente de la convocation imminente des conseils de disciplines, l’accès à leur établissement respectif leur est strictement interdit ». Les trois élèves qui étaient jusqu’ici mis en cause dans son agression vont eux aussi passer devant un conseil disciplinaire.

L’agression avait eu lieu « dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avaient l’habitude de s’invectiver » sur les réseaux sociaux, avait expliqué le parquet précédemment.

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Les enseignants en colère contre Nicole Belloubet

Dans les médias, la mère de la jeune fille avait laissé entendre que les violences subies revêtaient une dimension religieuse, Samara ayant, selon elle, été traitée de « mécréante », ce que n’a pas confirmé le parquet à ce stade. Elle avait aussi accusé le personnel du collège de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour protéger sa fille.

Les enseignants du collège Arthur-Rimbaud, situé dans un quartier populaire, ont refusé de donner cours lundi, jour de la rentrée scolaire, « indignés » par ces « déclarations diffamatoires » véhiculées par certains médias et par les « récupérations politiques » autour de cette affaire.

Ils avaient aussi déploré des propos de leur ministre, Nicole Belloubet, « qui a simplement assuré que “son bras ne tremblerait pas” », prenant cette remarque pour un désaveu de leur travail, notamment en matière de lutte contre le harcèlement scolaire. Ils ont repris le travail mardi. « Seules l’enquête administrative », ordonnée par la ministre de l’éducation nationale, ainsi que celle menée par la justice « permettront de clarifier les faits et de définir les responsabilités », avait assuré lundi à l’AFP la rectrice de l’académie de Montpellier, Sophie Béjean.

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Le Monde avec AFP

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