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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Paris vendredi 16 février en fin de journée pour signer un accord bilatéral de sécurité.
Le but : garantir à son pays un soutien militaire et financier sur le long terme.
Où en est la France dans son aide militaire à l’Ukraine ? TF1info fait le point.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

En quête d’aide militaire. Après être passé à Berlin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est à Paris vendredi 16 février dans le but de signer un accord de sécurité. Il portera notamment sur le « soutien militaire dans la durée à l’Ukraine », a relevé l’Élysée, sans davantage de précisions. L’occasion de se demander dans quelle mesure l’Ukraine est soutenue militairement par la France. 

Une « coalition artillerie » pour renforcer le soutien militaire à l’Ukraine

Après avoir livré des « véhicules de l’avant blindés », des chars à roues AMX-10RC, des missiles antichars…, Paris a lancé en janvier une « coalition artillerie » visant à renforcer le soutien militaire à l’Ukraine sur le court et le long terme, et à mieux organiser les livraisons d’armement. La France souhaite notamment aider l’Ukraine à fabriquer 74 canons Caesar d’ici à 2024, produits par le groupe franco-allemand Nexter. Depuis le début du conflit, l’Ukraine a reçu 49 de ces canons d’artillerie français. 

La France a également pris part aux programmes de formation des militaires ukrainiens dès 2022, permettant déjà de former 32.000 soldats ukrainiens sur le territoire de l’Union européenne. La France se prépare désormais à lancer un programme de formation des pilotes militaires ukrainiens à Cazaux, dans les Landes : les Ukrainiens y seront formés sur les AlphaJet de l’armée de l’Air et de l’Espace avant de passer sur les fameux F-16 qui vont équiper l’armée ukrainienne. 

L’aide militaire de la France jugée insuffisante

Selon un rapport de l’institut Kiel, en Allemagne, la France serait le 12e contributeur en aide civile et militaire à l’Ukraine avec un total de 1,7 milliard d’euros alloués. Les principales aides militaires se répartissent entre les États-Unis (42,2 milliards alloués), l’Allemagne (17,7 milliards promis, dont 9,4 déjà alloués), le Royaume-Uni (9,1 milliards, dont 4,8) et le Danemark (8,4 milliards, dont 4,5).

Ainsi, depuis le début du conflit il y a deux ans, les critiques à l’égard de Paris sont permanentes. Certains partenaires affirment qu’au regard de son poids économique (deuxième produit intérieur brut de l’Union européenne), la France devrait agir davantage. 

Dans cette optique, le 8 janvier, le chancelier allemand a réclamé à l’Union Européenne « un aperçu aussi précis que possible de la contribution concrète que nos partenaires européens apporteront cette année pour soutenir l’Ukraine ». Dans son collimateur : la France, l’Italie et l’Espagne, trois grands pays du continent très en retrait, selon Berlin, en matière de livraison d’armes à Kiev.

Jusqu’ici portée par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, l’aide militaire à l’Ukraine, qui s’est progressivement sophistiquée depuis l’invasion russe en février 2022, faiblit désormais en raison des difficultés américaines à débloquer une nouvelle enveloppe.

« Il est hautement incertain que les États-Unis envoient de l’aide militaire supplémentaire en 2024 », estime l’institut Kiel. Des experts craignent par ailleurs que l’hypothèse d’un retour au pouvoir du républicain Donald Trump en 2025 ne sonne le glas de l’aide américaine à l’Ukraine. 


Marie TERANNE avec AFP

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