lundi, mai 6

Les marques distributeurs sont particulièrement prisées des consommateurs depuis la forte hausse de l’inflation.
Mais comment font les fabricants pour proposer des prix bien plus bas sans sacrifier la qualité ?
Le 20H de TF1 a mené l’enquête.

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Dans sa cuisine, son frigo et jusque dans ses toilettes, Lilia n’a que les marques distributeurs. C’est surtout, pour elle, le moyen de faire baisser le montant du ticket de caisse, avec des différences souvent importantes. « C’est énorme. Ça se joue des fois à 2 ou 3 euros. » Exemple avec un paquet de pâtes de marque nationale à 1,25 euro, contre 95 centimes pour la marque distributeur, soit 24% d’économie. 

Les tarifs des marques distributeurs sont en moyenne 30% moins élevés

De même pour le dentifrice : celui d’une grande marque est à 2,45 euros, contre 1,26 euro pour une marque distributeur, soit 49% de moins. Des prix bas qui n’ont jamais autant séduit, à cause, notamment, de l’inflation. « Aujourd’hui, les consommateurs achètent ces marques quelles que soient les catégories de produits. Sur le secteur de l’épicerie, dans nos magasins, un produit sur trois qui passe en caisse est un produit U », confirme Thierry Desouches, directeur des relations extérieures chez Système U.

Cette marque est devenue un réflexe pour la majorité des clients. Mais la qualité est-elle au rendez-vous ? « On a l’impression que les marques sont meilleures que les sous-marques. Or, pas forcément », répond une cliente. Une autre évoque un « rapport qualité/prix intéressant. »

Comment ces marques arrivent-elles à casser les prix ? Pour le savoir, les journalistes du 20H de TF1 sont partis en direction d’une usine près d’Orléans qui fabrique pour toutes les enseignes. La première explication, ce sont les quantités produites. « C’est plutôt des grandes séries, donc on va éviter à la fois des pertes de productivité, des pertes de matière première », détaille Emmanuel Vasseneix, président du groupe Laiterie de Saint-Denis-de-L’Hôtel (LSDH), dans le Loiret.

La deuxième explication est qu’il y a moins de frais pour l’emballage ou la communication. Et pour les distributeurs, cela veut dire davantage de marge de manœuvre sur les prix. Au final, les tarifs des marques distributeurs sont en moyenne 30% moins élevés. 

D’autre part, ces marques proposent désormais des recettes sophistiquées, bien loin des sous-marques d’il y a 20 ans. Un travail pointilleux que nous avons suivi dans les cuisines d’une célèbre enseigne. Au menu ce jour-là, des nuggets, pour une dégustation à l’aveugle afin de vérifier que le produit obtenu colle à celui des concurrents.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : J. Maviert, B. Chastagner

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