lundi, mai 6

Adrien Czajczynski, ex-mari de Maëva Frossard, alias MavaChou sur les réseaux sociaux, a été mis en examen pour des faits de harcèlement dans l’enquête relative aux circonstances du suicide de l’ex-influenceuse, a appris l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 6 mars, auprès d’avocats, confirmant une information du Parisien.

Sa nouvelle épouse, Laura Czajczynski, a été mise en examen en même temps, le 27 février dernier, dans le cadre de l’information judiciaire menée par un juge d’instruction d’Epinal, ouverte contre X pour « harcèlement ayant poussé au suicide ».

« Ces mises en examen signifient qu’il y a des indices graves et concordants qu’Adrien et son épouse se sont livrés à des faits de harcèlement ayant entraîné la mort de Maëva », a déclaré à l’AFP Stéphane Giuranna, avocat du père de Maëva Frossard et de Romain, le compagnon de celle-ci au moment de son suicide, en décembre 2021. « Nous sommes satisfaits de l’avancée de la procédure d’instruction, ouverte depuis déjà quelques années », a-t-il ajouté.

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Cinq plaintes déposées

« Ma cliente réfute fermement avoir commis la moindre faute », a réagi auprès de l’AFP Laurent Mortet, l’avocat de Laura Czajcynski. « Mais nous nous réjouissons de pouvoir enfin exercer les droits de la défense », a-t-il ajouté, cette mise en examen devant lui permettre d’accéder au dossier. Sollicités par l’AFP, ni Adrien Czajczynski ni son avocat, Renaud Gérardin, n’ont donné suite dans l’immédiat.

Agée de 32 ans au moment de son suicide, Maëva Frossard, mère de quatre enfants, avait conquis une relative notoriété sur Internet (151 000 abonnés sur YouTube, 80 000 sur Instagram) où elle relatait depuis des années sa vie en vidéo.

Elle avait déposé cinq plaintes contre son ex-mari ou contre X, pour harcèlement moral et provocation au suicide, pendant les mois qui ont précédé son suicide, et le jour même de celui-ci. Selon Me Giuranna, ces plaintes « n’avaient rien donné ».

Mais le harcèlement subi en ligne par la jeune femme « n’est pas un fait isolé », martèle Stéphane Giuranna. « Il faut que le législateur et les magistrats se saisissent de ce phénomène pour aggraver les peines, parce que des gens qui se croient à l’abri derrière leur écran se permettent de dire et faire n’importe quoi, avec des conséquences dramatiques ».

Le Monde avec AFP

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