vendredi, mai 3
Robinho, à Buenos Aires, le 27 avril 2016.

L’ex-footballeur international brésilien Robinho ira bien en prison. L’ancien joueur du Real Madrid, de l’AC Milan et de Manchester City a été arrêté jeudi 21 mars à Santos, ville du sud-est du Brésil où il réside. Il va être incarcéré pour purger une peine de neuf ans de prison pour un viol collectif en Italie, a annoncé la police.

« La police fédérale a lancé jeudi soir un mandat d’arrêt (…) contre Robson de Souza », connu sous le nom de Robinho, a annoncé la police de Santos dans un communiqué transmis à l’Agence-France-Presse (AFP). La Cour suprême avait auparavant rejeté l’ultime recours demandant un sursis à l’incarcération de l’ancien joueur

Mercredi soir, à Brasilia, les magistrats du Tribunal supérieur de justice (STJ) avaient décidé par une large majorité de neuf votes sur onze que l’ex-international brésilien pourrait être incarcéré au Brésil, une décision « à effet immédiat ».

La présidente du STJ, Maria Thereza de Assis Moura, a signé jeudi dans l’après-midi le document actant la décision de cette haute cour, permettant à un juge de Santos d’émettre un mandat de dépôt.

Les avocats de l’ancien international avaient présenté à la Cour suprême une demande d’« habeas corpus » afin qu’il demeure en liberté jusqu’à ce que tous les recours possibles soient épuisés.

Condamné par un tribunal italien

Robinho, 40 ans, a été condamné à neuf ans de réclusion par un tribunal italien en 2017 pour un viol en réunion commis en 2013, quand il était joueur de l’AC Milan. Il était déjà rentré au Brésil au moment du procès. La peine a été confirmée par la Cour de cassation d’Italie en janvier 2022.

Comme la Constitution du Brésil ne permet pas l’extradition de ses ressortissants, la justice italienne a réclamé que Robinho purge sa peine dans son pays natal, une demande acceptée mercredi par le STJ.

L’ancien attaquant aux cent sélections a toujours clamé son innocence, affirmant avoir eu une relation « consentie » avec la victime, une jeune Albanaise de 23 ans, dans une boîte de nuit milanaise.

Jeudi, Leila Pereira, présidente du club brésilien de Palmeiras, a fustigé le silence des instances dirigeantes du football au sujet des deux grandes affaires de viol concernant des stars du ballon rond au Brésil, Robinho et l’ancien latéral Daniel Alves, incarcéré en Espagne.

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« Personne ne dit rien (…). C’est comme une gifle adressée à nous toutes », a déploré, lors d’un entretien au site d’informations UOL, celle qui est l’une des rares femmes à la tête d’un club de première division à travers le monde.

Formé au club de Santos, comme Pelé, Robinho a joué dans de grands clubs européens, comme le Real Madrid, l’AC Milan ou Manchester City, mais sa carrière n’a jamais atteint les sommets espérés.

Il y a mis fin en 2020, après une ultime tentative de come-back à Santos, son contrat ayant été résilié avant même qu’il ne rejoue, sous la pression des supporteurs et de sponsors après sa condamnation pour viol en Italie.

Le Monde avec AFP

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