mercredi, mai 8

Le Conseil constitutionnel a tranché : jeudi 15 février, en début de soirée, les sept juges de l’institution ont invalidé la loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Cette loi, votée le 5 février dernier, instaurait un report de dix mois du scrutin présidentiel, prolongeant ainsi la durée du mandat du président Macky Sall. Considérant qu’elle était « contraire à la Constitution », le Conseil constitutionnel l’a ainsi rejetée et a également abrogé le décret du 3 février qui annulait la convocation du corps électoral le 25 février. « Il était clair que le décret n’avait pas de bases juridiques puisqu’il n’y a pas de crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale justifiant le report du scrutin, mais aussi que la loi violait la Constitution en touchant aux clauses d’intangibilité de la durée du mandat présidentiel », explique Papa Fara Diallo, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis.

Enthousiasme et soulagement

« Cette décision a été prise dans un contexte d’affaissement et d’effritement de l’État de droit et des libertés démocratiques. Elle restaure provisoirement l’autorité judiciaire qui nous avait habitués à suivre la volonté de l’exécutif ces dernières années » se félicite-t-il. Les messages saluant cette décision et de soulagement ont été nombreux à fleurir sur les réseaux sociaux. « Cette décision représente l’une des plus grandes victoires de la dém […] Lire la suite

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