lundi, mai 20
Des personnes se rassemblent lors d’une manifestation d’étudiants de plusieurs universités en soutien au peuple palestinien, à Paris, le 2 mai 2024.

Toutes les personnes placées en garde à vue à la suite de l’évacuation, mardi 6 mai au soir, de militants propalestiniens qui occupaient la Sorbonne avaient été libérées mercredi soir, sauf une, a affirmé le parquet de Paris.

Une des 86 gardes à vue a été prolongée pour des faits de violence sur agent de sécurité privé, a ajouté cette source. Trois ont été levées pour des personnes qui seront « reconvoquées ultérieurement » en audition libre pour participation à une manifestation interdite. Une autre personne a fait l’objet d’alternatives aux poursuites pour détention d’engins incendiaires. 47 gardes à vue « ont été levées afin de poursuivre l’enquête en préliminaire », a aussi annoncé le ministère public. Enfin, 34 gardes à vue ont été levées et classées pour infraction insuffisamment caractérisée, a encore dit le parquet.

L’évacuation de militants propalestiniens de l’université parisienne de la Sorbonne, mardi 7 mai dans la soirée, avait donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, avait fait savoir le parquet de Paris, mercredi, qui précisait les infractions suivantes : « dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ».

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Les forces de l’ordre sont intervenues mardi pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement.

Moins de vingt-quatre heures après que le premier ministre, Gabriel Attal, a rappelé qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage » dans les universités françaises, les forces de l’ordre ont pénétré dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants qui occupaient un amphithéâtre depuis environ deux heures, en « solidarité » avec Gaza, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.

Les étudiants, qui étaient au nombre d’une centaine environ à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans la rue, parfois portés à bout de bras par des agents. La préfecture de police avait fait état de 88 interpellations lors de cette intervention qui s’est terminée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière.

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Le Monde avec AFP

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