lundi, mai 6

À quelques semaines près, Samuel Pintel a miraculeusement échappé, le 6 avril 1944, à la rafle de la maison d’Izieu au cours de laquelle 44 enfants juifs ont été arrêtés, avant d’être déportés puis exécutés. Il avait alors six ans. En grandissant, il s’est fait la promesse de ne jamais oublier ses camarades et de faire vivre leur mémoire. Portrait.

« J’ai connu ces enfants. Eux ont été déportés et ont disparu. Moi, je suis là et je parle d’eux ». Depuis 80 ans, Samuel Pintel n’a jamais cessé de penser à ses camarades. Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne se demande pourquoi, lui, a eu la chance de survivre. Le 6 avril 1944, il n’est pas présent à Izieu, dans l’Ain, lorsqu’un détachement de la Wehrmacht et un groupe de la gestapo de Lyon font irruption dans une maison du village transformée en refuge pour de jeunes juifs persécutés. Ce jour-là, 44 enfants sont arrêtés, ainsi que sept adultes qui les encadrent. Tous trouveront la mort en déportation, à l’exception d’une jeune femme.

« Je lui dois l’air que je respire »

Samuel Pintel se rend alors sur place. Son intuition est la bonne. Même s’il n’avait que six ans à l’époque, il n’a aucun doute. Il a bien passé quelques mois dans cette maison pendant la guerre. « Je n’en ai pas gardé un bon souvenir », avoue-t-il après toutes ces années. « C’était stressant. Ce qui me tourmentait le plus, c’était de ne pas savoir où se trouvait ma mère. Qu’est-ce qu’elle était devenue ? J’étais perdu. Je me disais qu’elle n’allait jamais pouvoir me retrouver », se rappelle l’ancien enfant caché.

La maison d’Izieu, un havre de paix

Transmettre la mémoire des enfants d’Izieu

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