mercredi, mai 1

Plus de 50 ans après la fin du programme Apollo, une entreprise américaine va tenter ce jeudi de faire atterrir un engin spatial sur la Lune.
À ce jour, le taux de réussite, qu’il s’agisse d’une agence spatiale ou d’un acteur privé, est inférieur à 50%.
Un nouvel échec n’est donc pas à exclure le 22 février prochain.

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La Lune avant Mars : la conquête spatiale redécolle

C’est un nouveau candidat dans la course pour décrocher la Lune. Parti de la Terre le 16 février dernier, le vaisseau spatial américain Odysseus de la startup texane Intuitive Machines doit effectuer mercredi son entrée en orbite lunaire. L’engin spatial va ensuite effectuer douze fois le tour de l’astre à une altitude d’environ 100 kilomètres, avant de tenter se poser à la surface le 22 février.

« La mission IM-1 visant à se poser sur la Lune a surmonté de nombreux défis, faisant preuve d’une résilience, d’une innovation et d’un travail d’équipe exceptionnels. Intuitive Machines prévoit d’atterrir sur la Lune à 16 h 49 CST le jeudi 22 février« , ce qui correspond à 23h49 chez nous en France, a annoncé ce mardi matin l’équipe de la mission IM-1, dans un message posté sur le réseau social X.

Destination, un cratère lunaire de 69 kilomètres de large, est situé dans la région du massif Malaper, à environ 300 kilomètres du pôle Sud de la Lune. C’est l’un des treize sites retenus par la Nasa pour la mission avec équipage Artemis 3, prévue en 2026. La tentative d’alunissage sera retransmise en direct sur la chaîne web de la Nasa et aussi sur la chaîne YouTube de l’entreprise aérospatiale.

Le massif Malapert est situé à environ 300 kilomètres du pôle Sud de la Lune. – NASA/GSFC/Arizona State University

Un taux de réussite inférieur à 50%

En cas de succès de la mission, la startup texane entrerait dans l’histoire en devenant le premier acteur privé à réaliser l’exploit de faire atterrir un engin robotisé en douceur sur la Lune, après les tentatives infructueuses des startups israélienne SpaceIL (2019) et japonaise Ispace (2023). Après l’échec cuisant, le mois dernier, de la société américaine Astrobotic, cette nouvelle tentative sera scrutée de près par les responsables de la Nasa.

L’agence spatiale a choisi de sous-traiter à des partenaires privés l’envoi de charges utiles – des instruments scientifiques, en particulier – sur la Lune, un programme connu sous le nom de « CLPS » (pour « Commercial Lunar Payload Services »). La Nasa a signé des contrats avec quatorze fournisseurs, dont Intuitive Machines. Mais se poser sur la Lune reste un défi de taille, même plus de cinquante ans après l’arrêt du programme d’exploration lunaire Apollo.

Pour rappel, le taux de réussite des missions d’atterrissage robotisé, qu’il s’agisse d’une agence spatiale ou d’un acteur privé, est inférieur à 50%. Un nouvel échec n’est donc pas à exclure le 22 février prochain.


Matthieu DELACHARLERY

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