lundi, mai 20
Taylor Swift sur la scène de l’Arena Paris La Défense, jeudi 9 mai 2024.

Costumes pailletés, lunettes en forme de cœur et ongles aux couleurs de ses albums, les fans de Taylor Swift ont rendez-vous jeudi 9 mai au soir à Paris, avant Lyon, Madrid, Londres ou Munich, pour le lancement de la tournée de la star sur le Vieux Continent. Au pied de l’Arena Paris la Défense, les plus assidus campent depuis plusieurs jours dans une vingtaine de tentes.

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Des fans sont arrivés en flot continu, toute la journée de jeudi, pour récupérer le livre destiné aux détenteurs de places VIP ou acheter des souvenirs, tee-shirt, sweat-shirt, gourde, bracelet… Consciente de l’impatience du public et de son appétit pour les produits dérivés après avoir assisté aux shows japonais de Taylor Swift, l’Arena Paris la Défense ouvrira ses portes dès 15 h 30 (heure de Paris) pour les VIP et a doublé ses points de vente, a précisé Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de l’enceinte. Le concert débutera à 20 heures.

Dans les files d’attente, jeunes adultes côtoient quinquagénaires en couple et enfants avec leurs parents. Certains échangent des « bracelets d’amitié » faits de leur main, une coutume lors de cette tournée. Les langues se mélangent, avec 30 % de non-Français, dont 20 % d’Américains, parmi les 42 000 spectateurs de chacun des quatre concerts programmés à Paris jusqu’à dimanche, selon des chiffres communiqués par la salle. Une Américaine de 40 ans, et une dizaine de ses amis d’université ont ainsi fait le déplacement et visiteront également Versailles et Disneyland Paris.

Le point commun de cette foule : avoir été touché par les textes d’une artiste qui chante depuis dix-sept ans ses joies et ses peines. « On connaît ses plus grands tubes qui sont hyper “catchy”, très pop. Mais, quand on s’intéresse plus profondément à sa discographie, il y a des morceaux sur lesquels elle se livre. Taylor Swift parle de relations toxiques, d’amour impossible, de politique, de santé mentale, etc. Je pense qu’on peut tous trouver une chanson qui fait écho à notre vécu », témoigne Chris.

La sixième tournée de la personnalité de l’année 2023, selon le magazine Time, a débuté en mars de la même année aux Etats-Unis. Baptisée « The Eras Tour », elle est devenue à la fin de 2023 la première de l’histoire à écouler plus de 1 milliard de dollars de billets. Ce chiffre devrait plus que doubler d’ici à son terme, au Canada en décembre.

Le show millimétré de trois heures vingt, que la chanteuse a emmené à travers les Amériques, en Asie et en Australie, retraçait jusque-là les dix albums (depuis Taylor Swift, en 2006) qui l’ont propulsée d’étoile montante de la country américaine à plus grande star internationale de la pop, avec 110 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify (contre 70 pour Beyoncé ou Dua Lipa).

A la mi-avril, la chanteuse de 34 ans a sorti son onzième opus. Vendu à 1,4 million d’exemplaires le premier jour, The Tortured Poets Department est devenu le plus écouté à son lancement sur la plateforme de streaming musical, avec un milliard de streams en cinq jours.

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« Elle va peut-être inclure ce nouvel album ? », s’interroge Noah, Français de 20 ans. Des images de répétitions mises en ligne par l’artiste aux plus de 500 millions d’abonnés tous réseaux sociaux confondus ont laissé entrevoir de nouveaux tableaux. Après avoir inscrit avec ses amis « 22 mails différents » pour obtenir des places, Noah assistera aux quatre soirées parisiennes. Chris, elle, avait réservé une salle de réunion avec des collègues pour guetter les précieux sésames. Elle assistera à plusieurs concerts européens.

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Taylor Swift, ancienne petite fiancée de l’Amérique qui a pris position contre le trumpisme en 2018, doit se rendre en Suède, au Portugal, en Espagne, à Lyon (2-3 juin), au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Pologne et en Autriche. Avec, chaque fois, un impact notable attendu sur l’économie locale.

Le Monde avec AFP

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