jeudi, mai 9

Trois individus vont être jugés le 31 mai pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Romain Rolland, à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
Une lycéenne avait été exclue pour « atteinte à la laïcité » pour avoir refusé de retirer son abaya.
Deux hommes et l’ancienne élève, nés entre 2003 et 2025, comparaîtront au tribunal judiciaire de Paris.

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C’est une affaire, révélée par Le Figaro, qui fait écho à celle du lycée parisien Maurice Ravel. Trois individus seront jugés le 31 mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet le proviseur du lycée Romain Rolland, à Ivry-sur-Seine, accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a appris TF1info auprès du parquet de Paris.

Tout a débuté le 11 juin dernier, après un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos, relatif à des propos de Meissa S., une lycéenne qui affirmait sur TikTok et X (ex-Twitter), selon une source proche de l’enquête, avoir été « victime d’une forme de harcèlement ayant abouti, in fine, à son exclusion » du lycée Romain Rolland sur la commune d’Ivry-sur-Seine. « Dans des termes injurieux », elle expliquait « avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques », en dépit de la demande du chef d’établissement. Dans la foulée, sur les réseaux, deux hommes, Eloïm W. et Jules L., ont « par réaction » posté « des messages menaçants et particulièrement violents »

Tous sont nés entre octobre 2003 et mai 2005. Eloïm W. est poursuivi pour « menace de mort sur personne chargée de mission de service public (PCMSP) » et « cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours », Jules L. de « menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens ».

Quant à Meissa S., elle devra répondre de « cyberharcèlement ayant entraîné une ITT supérieurs à huit jours » et de « divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens ».

Concernant le cyberharcèlement, le parquet a précisé à TF1info que publier un message unique est constitutif de l’infraction, dès lors que l’auteur de celui-ci ne pouvait ignorer qu’il s’inscrit dans un contexte de réitération à visée péjorative. La peine encourue est de deux ans.


Y.R. avec le service police-justice de TF1/LCI

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