jeudi, mai 9

Au moins trois personnes ont été tuées, vendredi 26 avril, dans le bombardement d’une maison de la ville de Gaza par des avions israéliens.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’Agence France-Presse établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a annoncé vendredi un nouveau bilan de 34 356 morts dans ce territoire depuis le début de la guerre. En vingt-quatre heures, au moins 51 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 77 368 blessés en plus de 200 jours de guerre.

• Débarrasser la bande de Gaza des décombres et des bombes non explosées pourrait prendre quatorze ans, selon l’ONU

Un fonctionnaire des Nations unies a déclaré qu’il faudrait environ quatorze ans pour enlever les nombreux décombres et les munitions non explosées laissés par la guerre dévastatrice d’Israël dans la bande de Gaza, y compris les décombres des bâtiments détruits.

Pehr Lodhammar, haut responsable du service de lutte contre les mines des Nations unies (UNMAS), a affirmé lors d’une réunion d’information à Genève que la guerre avait laissé environ 37 millions de tonnes de débris dans ce territoire largement urbanisé et densément peuplé. « Nous savons qu’il y a généralement un taux de défaillance d’au moins 10 % des munitions, qui sont tirées et qui ne fonctionnent pas », a-t-il déclaré. « Nous parlons de quatorze ans de travail avec cent camions. »

Paris confirme le décaissement de 33 millions d’euros pour l’UNRWA

« La France confirme le décaissement de sa contribution annuelle au programme humanitaire de l’Unrwa, qui s’élève à 33 millions d’euros pour l’année 2024 », a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère des affaires étrangères français, sans préciser la date du décaissement. « Notre soutien à l’UNRWA s’accompagne d’une exigence : celle de la pleine mise en œuvre des mesures demandées par le rapport d’audit externe indépendant conduit par Catherine Colonna », ancienne ministre des affaires étrangères française.

La France attache « une importance particulière (…) aux procédures pour vérifier la neutralité du personnel et des installations de l’UNRWA, au bannissement des discours de haine et antisémite des manuels scolaires et à la réforme des syndicats et de l’encadrement du personnel », a-t-il encore ajouté.

L’UNRWA, qui compte plus de 30 000 employés servant 5,9 millions de Palestiniens dans la région, est accusée par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza. Et douze personnes ont été accusées par les Israéliens d’être directement impliquées dans l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023.

A Sciences Po Paris, la mobilisation propalestinienne se poursuit

La mobilisation propalestinienne se poursuit vendredi à Sciences Po Paris avec l’occupation et le blocage de locaux par des étudiants dont les revendications font écho aux contestations qui agitent certains campus américains. Ils ont reçu le soutien de plusieurs figures de LFI, dont la militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate sur la liste « insoumise » pour les élections européennes. « Ces étudiants sont en train véritablement de porter l’honneur de la France », a déclaré à la presse Mme Hassan, reprenant peu ou prou les propos du leader « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, qui a adressé un message audio de soutien aux manifestants.

La tension est cependant montée d’un cran aux alentours de 16 heures avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-Israël criant notamment « Libérez Sciences Po » ou « Libérez Gaza du Hamas ». Certains étaient masqués et disposaient de casques de moto. Une bousculade entre partisans des deux camps est survenue, au milieu des nombreux journalistes présents. Les forces de l’ordre se sont alors positionnées pour séparer sans violence les deux groupes. La direction, qui chiffre à une soixantaine le nombre d’occupants du principal bâtiment, a décidé de fermer plusieurs locaux de son campus parisien. Elle « condamne fermement ces actions étudiantes ».

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« Compte tenu des troubles à l’ordre public, le préfet de police de Paris fait évacuer la voie publique », a indiqué la préfecture de police, sans pouvoir donner pour le moment de précision sur la temporalité de cette évacuation.

Lire aussi | Manifestation propalestinienne à Sciences Po Paris : le préfet de police demande d’« évacuer la voie publique »

A New York, l’université Columbia ajourne l’évacuation du campus

Le bureau de la présidence de l’université new-yorkaise, d’où est parti le mouvement de soutien à Gaza il y a plus d’une semaine, a ajourné la date limite de vendredi fixée aux étudiants propalestiniens pour évacuer le campus, occupé pour protester contre la guerre à Gaza. « Les négociations ont progressé et se poursuivent comme prévu », a affirmé le bureau de la présidente de l’université, Minouche Shafik, dans un communiqué. « Nous avons nos demandes, ils ont les leurs », poursuit le bureau de la présidence, en démentant qu’une intervention de la police ait été réclamée.

« Ils nous traitent de terroristes, ils nous traitent de violents. Mais le seul outil dont nous disposons ce sont nos voix », a déclaré une des étudiantes présente au rassemblement propalestinien.

Plus de 200 manifestants ont été arrêtés mercredi et jeudi dans des universités de Los Angeles, de Boston et d’Austin, au Texas, où quelque 2 000 personnes se sont à nouveau rassemblées jeudi.

Et aussi

Une délégation égyptienne en Israël. Elle vient pour tenter de relancer les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d’otages, pendant que se prépare une offensive israélienne sur Rafah, selon des médias égyptiens et israéliens.

La CIJ se prononce mardi dans l’affaire du Nicaragua contre l’Allemagne. Le Nicaragua accuse l’Allemagne d’avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël pour la guerre à Gaza.

Les Etats-Unis disent avoir abattu deux drones. Dans un message posté sur X, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) annonce avoir abattu deux drones dans des régions du Yémen contrôlées par les houthistes après que ces rebelles ont lancé un missile balistique dans le golfe d’Aden.

Le PS réclame la suspension de l’accord d’association UE-Israël. « Vous avez là des enfants qui sont désormais orphelins, qui sont estropiés, qui sont des enfants qui n’auront qu’une envie dans l’existence, c’est se venger de ce qu’ils ont subi », a dénoncé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste sur Public Sénat.

Le Monde avec AFP et Reuters

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